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Generali, symbole d'une Italie apte à se réformer - Plus Europe

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Andrew Peaple THE WALL STREET JOURNAL LONDRES (Dow Jones)--Le gouvernement italien a peut-être du mal à réformer l'économie transalpine, mais les choses changent bel et bien dans les grandes entreprises du pays. Generali (G.MI) en fournit un bon

Andrew Peaple

THE WALL STREET JOURNAL

LONDRES (Dow Jones)--Le gouvernement italien a peut-être du mal à réformer l'économie transalpine, mais les choses changent bel et bien dans les grandes entreprises du pays.

Generali (G.MI) en fournit un bon exemple. L'assureur a dans le passé joué un rôle central dans le réseau complexe de participations croisées qui s'est développé dans le monde des affaires italien de l'après-guerre. Ce système, qui a maintenu les investisseurs extérieurs à la porte, n'a en rien favorisé l'efficacité des entreprises.

Remise en cause des pactes d'actionnaires

Sous la houlette de son directeur général Mario Greco, Generali a cédé des actifs non stratégique au cours de l'année écoulée, pour un montant équivalent à 60% de son objectif de chiffre d'affaires pour 2015, qui s'élève à 4 milliards d'euros. Le groupe a également mis fin à une série de pactes d'actionnaires, notamment avec le fabricant de pneumatiques Pirelli (PC.MI). L'assureur, qui s'est donné pour objectif de réaliser 750 millions d'euros d'économies annuelles d'ici à 2015, a réaffirmé mercredi qu'il comptait atteindre un rendement des fonds propres de 13% en 2015, contre 11,9% à la fin 2012, pour un coût du capital de 10-11%.

Voilà qui n'a rien d'excessivement enthousiasmant, mais les investisseurs semblent croire au redressement de Generali. Le titre a gagné 23% depuis le début de l'année et il se négocie environ 10,5 fois les bénéfices attendus en 2014, soit une surcote de 20% par rapport aux autres grands groupes européens du secteur, d'après Citigroup.

Pour une entreprise qui a encore beaucoup de problèmes à régler, une telle valorisation peut paraître excessive. Generali est aussi fortement exposé à l'économie européenne.

Mediobanca toujours très présent

Les risques macroéconomiques continuent de peser sur Generali, qui a investi à hauteur de 57 milliards d'euros dans des obligations d'Etat italiennes pour couvrir ses engagements d'assurance. Les participations croisées de l'assureur n'ont pas encore été totalement dénouées, ce qui constitue un handicap supplémentaire pour le groupe. Mediobanca (MB.MI), le premier actionnaire de Generali, détient toujours 13% de son capital.

Mario Greco a tout de même accompli des progrès honorables. S'il tient ses objectifs de réduction des coûts, les bénéfices de Generali pourraient croître de 15% par an au cours des trois prochaines années, selon Deutsche Bank.

Gageons que le dirigeant saura répondre aux attentes et que la zone euro ne connaîtra pas de nouvelle crise, et Generali pourrait finir par mériter sa surcote en Bourse.

-Andrew Peaple, The Wall Street Journal

(Version française Lydie Boucher)

(END) Dow Jones Newswires

November 28, 2013 05:51 ET (10:51 GMT)

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