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Ghosn: le marché automobile européen a été très faible en janvier-février

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GENEVE (Dow Jones)--Le marché automobile européen a été "vraiment mauvais" en janvier et février, a déclaré lundi Carlos Ghosn, le PDG de Renault (RNO.FR) et Nissan (7201.TO), qui maintient, néanmoins, sa prévision d'une baisse des

GENEVE (Dow Jones)--Le marché automobile européen a été "vraiment mauvais" en janvier et février, a déclaré lundi Carlos Ghosn, le PDG de Renault (RNO.FR) et Nissan (7201.TO), qui maintient, néanmoins, sa prévision d'une baisse des ventes de 3% à 5% sur le Vieux Continent en 2013 par rapport à 2012.

Sur les deux premiers mois de l'année, le marché européen s'est contracté, dans son ensemble, d'environ 9%, poursuivant la tendance observée en 2012, a indiqué Carlos Ghosn à des journalistes à la veille de l'ouverture à la presse du salon automobile de Genève. Il a toutefois noté que si des incertitudes persistaient, personne n'anticipait une autre année de recul de 8% ou 9% en Europe.

Concernant la vigueur du yen, qui pénalise Nissan et d'autres constructeurs japonais, Carlos Ghosn a remarqué que si la devise nippone s'était nettement affaiblie ces derniers mois, elle restait cependant un handicap pour les exportateurs japonais. Le niveau "normal" du yen est autour de 100 pour un dollar, a-t-il noté, alors que le billet vert s'établissait à 93,44 yens lundi soir.

Au sujet du débat sur une réforme de la politique française vis-à-vis des véhicules diesel, le PDG de Renault-Nissan a affirmé qu'il n'était pas favorable à de tels changements dans le contexte actuel, mais que la décision revenait au gouvernement.

"Les gouvernements ont des déficits et doivent trouver de l'argent et ils regardent la moindre opportunité de le faire", a-t-il déclaré. Les constructeurs automobiles européens ont un avantage technologique dans le domaine du diesel, a remarqué le dirigeant. "Au moment où l'Europe s'enfonce dans une crise, est-ce vraiment le moment de réduire la compétitivité du diesel en changeant les règles?", s'est-il interrogé. "Nous n'y sommes pas favorables mais au final, ce sera aux gouvernements de trancher", a-t-il ajouté.

-David Pearson, david.pearson@dowjones.com

(Version française Céline Fabre)

(END) Dow Jones Newswires

March 05, 2013 04:24 ET (09:24 GMT)

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