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Global Bioenergies bientôt prêt à produire à grande échelle son "pétrole" à base de déchets

Fermenteur industriel d'isobutène.

Fermenteur industriel d'isobutène. - Global Bioenergies

Global Bioenergies réalise un début d'année 2018 tonitruant en Bourse alors que la société de chimie verte aborde une étape clé de son développement.

Global Bioenergies a accéléré ce lundi sa remontée en Bourse avec un bond de +9,8% à 19,32 euros, portant ses gains à près de 30% en seulement six séances.

Les investisseurs montrent un vif intérêt pour la société, qui est maintenant aux portes de l’industrialisation à grande échelle de son procédé de conversion de ressources renouvelables (sucre, céréales, déchets agricoles) en hydrocarbures par fermentation. 

Ce procédé concerne en particulier l’isobutène, un hydrocarbure qui peut être facilement converti en carburants tels que l'isooctane, mais aussi en divers matériaux (caoutchouc synthétique, verre organique, divers plastiques).

Après la preuve de concept et le prototype (2009-2012), le pilote de laboratoire (2012-2014), et le pilote industriel (2014-2016), Global Bioenergies a inauguré l’an dernier en Allemagne son démonstrateur industriel, élément clef dans la commercialisation du procédé de production.

Premier projet d`usine commerciale

La société a par ailleurs livré fin 2017 un premier lot d`ingrédient cosmétique renouvelable à L`Oréal, dans le cadre du projet ISOPROD soutenu par l`Etat français (Programme Investissements d`Avenir).

L'enjeu pour cette année est la mise en construction d`IBN-One, le premier projet d`usine commerciale, en partenariat avec Cristal Union, n°2 français du sucre.

"En 2018 nous devrions [produire] des dizaines de tonnes de nos produits biosourcés, c'est-à-dire pour les carburants, les matériaux, la cosmétique, et c’est cette phase de "scale up" [mise à l’échelle, ndlr] qui nous emmène vers l’exploitation de pleine taille à horizon 2020-2021", a ainsi expliqué mardi Marc Delcourt, fondateur de Global Bioenergies, qui intervenait lundi matin sur l’antenne de BFM Business, dans l’émission "Plus grand plus fort".

Avant cela, le procédé doit continuer d'être optimisé dans le démonstrateur afin d'atteindre des performances commerciales. "Nous ne sommes pas très loin", indique Marc Delcourt. Deuxième préalable à la mise en construction de l'usine: "des clients qui achètent le produit", ajoute le dirigeant, qui espère ainsi "bien faire financer cette usine en 2018 et la faire tourner à horizon 2020-2021".

Retrouvez le cours de Bourse de Global Bioenergies sur Tradingsat.com.

François Berthon