Grâce à son robot chirurgical, Medtech n'arrête plus de grandir
Si en Bourse l’action Medtech fait du surplace (seulement 12% de hausse depuis son introduction en 2013), la société spécialisée dans la conception, le développement et la commercialisation de robots chirurgicaux connaît en revanche un développement commercial bien plus spectaculaire. En effet, le chiffre d’affaires semestriel, présenté lundi soir, a bondi de 135%, juste en-dessous des 4 millions d’euros.
Le groupe présidé par Bertin Nahum, classé par le magazine scientifique Discovery Series comme le quatrième entrepreneur le plus révolutionnaire au monde, a notamment pu compter sur un deuxième trimestre dynamique (+168%), dopé par les ventes de 8 nouveaux équipements Rosa, un dispositif médical d'assistance robotisée à la chirurgie. Ces ventes ont été effectuées en majorité aux États-Unis (6), au Royaume-Uni (1) et pour la première fois en Australie (1).
Medtech s’est également renforcé au niveau de la trésorerie, donnée dont on sait l'importance pour les jeunes "biotechs", passant en l’espace de six mois de 12 à 23,8 millions d’euros.
Autorisation pour Rosa Spine aux États-Unis
De l'argent frais dont aura besoin la société pour se développer aux États-Unis, où le groupe a obtenu la semaine dernière toutes les autorisations réglementaires de la Food and Drug Administration (autorité de santé américaine) pour la commercialisation de Rosa Spine (colonne vertébrale en français). Une bonne nouvelle pour l'entreprise, qui réalise la plus grosse partie de son activité aux États-Unis, et où le marché de la chirurgie de la colonne vertébrale est bien supérieur en termes de taille que celui du cerveau (seul Rosa Brain est vendu actuellement Outre-Atlantique).
Ce que confirme dans une note l’analyste Oddo : "Le volume d’interventions en chirurgie du rachis que cible Rosa Spine est sans commune mesure avec celui de la neurochirurgie, principal marché de Medtech actuellement".
Reste désormais pour la biotech française à confirmer sa bonne dynamique commerciale, même si l'objectif de 20 millions de chiffre d’affaires en 2015-2016, annoncé lors de l’introduction en Bourse, ne devrait pas être tenu.