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Interview de Jacques Bailet, PDG de Medica.

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(CercleFinance.com) - Medica a dévoilé des résultats en croissance sensible sur les six premiers mois de l'exercice 2012. Son PDG Jacques Bailet a accepté de répondre aux questions de CercleFinance sur les perspectives du groupe de prise en char

(CercleFinance.com) - Medica a dévoilé des résultats en croissance sensible sur les six premiers mois de l'exercice 2012. Son PDG Jacques Bailet a accepté de répondre aux questions de CercleFinance sur les perspectives du groupe de prise en charge de la dépendance.

CercleFinance : La marge d'EBITDAR (EBITDA hors locations immobilières) de Medica est passée à 26,2% au premier semestre 2012 contre 25,8% deux ans plus tôt. Comment expliquez-vous cette progression modérée ?

Jacques Bailet : Cette progression combine des dynamiques différentes entre nos deux grands secteurs d'activité en France. La marge d'EBITDAR dans le secteur sanitaire s'est améliorée de 0,7 point à 28%, traduisant principalement l'effet des restructurations et des spécialisations, alors que celle du secteur EHPAD (établissements d'hébergement de personnes âgées dépendantes) s'est stabilisée à 25,7%, les ouvertures de nombreux établissements dans le secteur ayant pesé sur les taux d'occupation.

CF : Attendez-vous une accélération dans l'amélioration de votre marge globale dans les années à venir ?

JB : Nous visons plutôt un maintien des marges à ses niveaux déjà importants, car notre stratégie vise un équilibre entre rentabilité élevée et forte croissance de l'activité.
En effet, il est important de noter que notre marge globale est le fruit d'un portefeuille diversifié, comprenant à la fois des établissements matures, d'autres que nous venons de construire et d'autres en phase de restructuration.
Or, les établissements en phase de montée en puissance réalisent systématiquement des marges moindres que ceux en 'régime de croisière', ce qui fait que le développement de nouveaux établissements tend nécessairement à peser sur notre rentabilité globale.

CF : Quelles sont vos perspectives de croissance organique pour 2013 et au-delà?

JB : Nous disposons pour l'année prochaine d'un réservoir de croissance organique de 1.800 lits, dont la moitié à construire et à ouvrir et l'autre moitié à restructurer, mais ces deux catégories de réservoir représentent chacun un horizon de temps différent.
Ainsi, les 900 lits à construire constituent un potentiel de croissance jusqu'en 2015, en raison du temps nécessaire pour atteindre un taux d'occupation satisfaisant. Par exemple, des capacités ouvertes en septembre 2013 ne devraient atteindre un taux d'occupation de l'ordre de 97% que 12 mois plus tard.
En revanche, concernant le portefeuille de lits à restructurer, cet effet décalage entre démarrage opérationnel et effet plein est plus court, de l'ordre de six mois seulement.

CF : Outre cette croissance organique, prévoyez-vous des opérations de croissance externe ou des implantations dans d'autres pays européens ?

JB : Nous sommes ouverts à toute opportunité qui permettrait de créer de la valeur, sachant qu'un certain nombre d'affaires nous sont régulièrement proposées.
Sur le plan géographique, nous avons clairement l'intention de concentrer nos efforts sur le marché français, où nous avons encore beaucoup d'actions à construire. Aussi, nous ne prévoyons pas d'implantation à l'international au-delà de l'Italie, où nous sommes essentiellement présents dans les deux régions dynamiques que sont le Piémont et la Lombardie.

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