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L'euro, première victime du "non" au référendum italien

La victoire du "non" au référendum italien inquiète les marchés.

La victoire du "non" au référendum italien inquiète les marchés. - Behrouz Mehri - AFP

La monnaie européenne est tombée à son plus bas niveau depuis mars 2015, dans la nuit de dimanche à lundi, après l'annonce de la victoire du "non" au référendum en Italie. Elle s'est ensuite stabilisée.

L'euro a fléchi lundi face au dollar, tombant au plus bas depuis 20 mois dans les premiers échanges asiatiques. Une conséquence directe de la victoire du non au référendum italien, un camouflet pour le chef du gouvernement Matteo Renzi qui a annoncé dans la foulée sa démission.

La monnaie unique a décroché quand les sondages à la sortie des urnes ont été diffusés après la fermeture des bureaux de vote à 7 heures à Tokyo (22h GMT), donnant le non vainqueur à plus de 54%, voire à près de 60%. Il a ensuite touché 1,0506 dollar à 8h22 (23h22 GMT), contre 1,0664 vendredi à New York.

Il s'agit du niveau le plus faible depuis mars 2015: l'euro était alors tombé à 1,0458 dollar.

"Pas la fin du monde"

Pour l'heure, les cambistes ne cédent toutefois pas à la panique, la monnaie unique faisant même preuve d'une belle résistance, en oscillant autour de 1,0545 dollar vers 3h30 GMT. 

"Si le référendum est rejeté, ce ne sera pas la fin du monde", avait par exemple commenté Fabio Fois, économiste chez Barclays basé à Londres, interrogé avant le vote par l'agence Bloomberg News.

Les Italiens ont massivement rejeté dimanche la réforme constitutionnelle qui prévoyait essentiellement de réduire les pouvoirs du Sénat, doté actuellement des mêmes pouvoirs que la Chambre des députés, ainsi que de limiter les attributions des régions et de supprimer les 110 provinces.

Matteo Renzi, 41 ans, arrivé au pouvoir en février 2014 sur un programme de réformes, a aussitôt pris la parole et annoncé sa démission, tirant les conséquences d'un référendum sur lequel il s'est totalement engagé. Cette décision ouvre une période d'incertitudes pour la troisième économie de la zone euro.

Y.D. avec AFP