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La maison-mère de Sandro connaît des débuts poussifs en Bourse

SMCP connaît des premiers pas compliqués à la Bourse de Paris puisque ses promesses, en attendant la cotation officielle des actions le 24 octobre, sont en repli de près de 3%.

Débuts difficiles pour la maison-mère des marques Sandro et Maje à la Bourse de Paris. Les "promesses" SMCP, en attendant la cotation officielle des actions le 24 octobre, sont en baisse de près de 3% à 21,34 euros. Jeudi soir, la groupe de luxe abordable avait fixé à 22 euros le prix d'introduction de ses actions, tout près du milieu de la fourchette de 20 à 25 euros définie par l'entreprise.

Sur la base de ce prix d'introduction, la valeur d'entreprise (dette incluse) de SMCP atteint ainsi 2,01 milliards d'euros tandis que la capitalisation boursière est de 1,7 milliard d'euros. L'opération "a rencontré un grand succès auprès des investisseurs institutionnels français et internationaux", s'était félicitée SMCP.

Après l'opération, European TopSoho, détenu par le géant chinois du textile Shandong Ruyi et le groupe public Yinchuan WeiXin détiendra 60,3% du capital, si l'option de surallocation n'est pas exercée, et 55,4% si l'option est exercée. Le flottant représentera 33,1% (38,1% si l'option de surallocation est exercée), et le reste se répartira entre les fondateurs et les dirigeants.

127 millions levés

L'introduction en bourse a permis à SMCP de lever 127 millions d'euros par augmentation de capital. Les actionnaires cédants ont de leur côté vendu pour 414 millions d'euros d'actions, selon le communiqué. Les fonds levés vont comme prévu permettre à SMCP de réduire son endettement. L'entreprise va notamment procéder au remboursement partiel d'obligations 2023, à hauteur d'un montant en principal de 111,3 millions d'euros, a-t-elle indiqué dans son communiqué.

SMCP est en pleine expansion depuis sa création en 2010. Ses ventes annuelles sont en hausse de 24% en moyenne entre 2014 et 2016 et sa rentabilité (excédent brut d'exploitation) en hausse de 32,5% par an. L'entreprise cherche à "diffuser le chic parisien à travers le monde" en "combinant les codes du luxe et de la fast fashion", c'est-à-dire de la mode vestimentaire à prix peu élevé qui a vocation à être rapidement renouvelée.

S.B. avec AFP