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La mauvaise note de S&P qui fait trembler Casino

Après Muddy Waters, c'est au tour de Standard & Poor's d'attaquer le groupe Casino sur sa dette.

Après Muddy Waters, c'est au tour de Standard & Poor's d'attaquer le groupe Casino sur sa dette. - Casino

Après Muddy Waters, c'est désormais Standard&Poor's qui pointe du doigt la dette de Casino. L'agence de notation a décidé  de mettre sous perspective négative la note de crédit du groupe.

Décidément, la dette du groupe Casino est un sujet brûlant. Après avoir subi les foudres de Muddy Waters mi-décembre, qui estimait que la société était survalorisée et dangereusement endettée, c’est au tour de Standard & Poor’s de s’attaquer au géant stéphanois de la grande distribution.

L'agence de notation a décidé de mettre sous perspective négative la note de crédit du groupe français, actuellement à BBB-, pointant du doigt la moins bonne performance opérationnelle en France, les difficultés persistantes en Asie et Amérique du Sud (notamment au Brésil) ainsi qu’une dette toujours élevée au niveau de la holding.

90 jours pour revoir sa notation

Standard & Poor’s se laisse 90 jours pour revoir sa notation, qui pourrait chuter de deux crans à BB. Une situation que souhaite éviter au maximum Casino, pour qui cette décision serait lourde d’un point de vue financier. En effet, avec sa notation BBB-, sa dette est classée en « investment grade », tout juste au-dessus de la zone considérée comme investissement spéculatif. Une dégradation la ferait passer dans cette seconde catégorie, ce qui aurait un impact financier considérable.

Surcoût possible de 100 millions par an

En effet, Natixis estime que les frais financiers supplémentaires en année pleine seraient de l’ordre de 100 millions d’euros. Le plan de désendettement, porté à 4 milliards d’euros avec la cession de sa filiale Big C en Thaïlande, devra donc rassurer les investisseurs, auquel cas il sera difficile au groupe Casino de garder sa notation actuelle.

Pour la banque d’investissement de BPCE, « Casino a donc trois mois pour convaincre S&P que les cessions envisagées doivent permettre de ramener les ratios de crédit à des niveaux compatibles avec un BBB-. »

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Sami Bouzid