Lafarge, pénalisé par les changes au T3, prend des mesures pour améliorer ses résultats

PARIS (Dow Jones)--Chiffre d'affaires de Lafarge - Troisième trimestre :

L'ESSENTIEL:

Le cimentier Lafarge (LG.FR) va mettre en place de nouvelles initiatives pour accroître ses résultats en 2015 et 2016, après avoir estimé jeudi qu'il pourrait atteindre dès la fin 2014 les objectifs qu'il s'était initialement fixés à l'horizon 2015.

Le producteur de matériaux de construction a cependant publié des résultats trimestriels inférieurs aux attentes, car marqués par des effets de change défavorables, malgré la progression des volumes et la résistance de ses prix.

Lafarge entend désormais dégager un excédent brut d'exploitation, ou Ebitda, additionnel de 1,1 milliard d'euros entre 2015 et 2016, grâce à de nouvelles réductions de coûts et à de nouvelles innovations, a indiqué le groupe dans un communiqué.

L'industriel a confirmé son objectif de dégager un excédent brut d'exploitation additionnel de 650 millions d'euros cette année. Lafarge avait déjà généré 470 millions d'euros d'Ebitda supplémentaire à fin septembre.

Il a aussi indiqué viser au moins 600 millions d'euros d'excédent brut d'exploitation additionnel en 2014 grâce aux réductions de coûts et à l'innovation.

Au troisième trimestre, Lafarge a dégagé un résultat net de 304 millions d'euros, contre 303 millions d'euros un an plus tôt. Sur cette période, l'excédent brut d'exploitation du groupe est ressorti à 1,01 milliard d'euros, en baisse de 6% à données publiées mais en hausse de 4% hors effets de change et de périmètre. Le chiffre d'affaires est ressorti à 4,24 milliards d'euros, en baisse de 4% sur une base publiée mais en croissance organique de 4%.

Les effets de change ont eu un impact négatif de 7% sur le chiffre d'affaires et l'excédent brut d'exploitation au troisième trimestre, a-t-il précisé dans son communiqué.

Lafarge a cependant confirmé ses autres objectifs annuels, à savoir la réduction de son endettement net, à moins de 10 milliards d'euros à la fin 2013 et à moins de 9 milliards d'euros en 2014.

La dette nette de l'entreprise s'élevait à 10,9 milliards d'euros au 30 septembre, en baisse de 1,3 milliard d'euros par rapport à l'année précédente.

Le groupe continue également d'anticiper une croissance comprise entre 0% et 3% de la demande de ciment sur ses marchés cette année, soulignant que cela "induit une amélioration des tendances au deuxième semestre par rapport au premier semestre, alors que la reprise se confirme aux Etats-Unis, que la croissance sur la plupart des marchés émergents continue et que l'Europe se stabilise à un niveau faible".

Pour sa part, le consensus établi par FactSet anticipait pour le troisième trimestre un chiffre d'affaires de 4,28 milliards d'euros, un excédent brut d'exploitation de 1,07 milliard d'euros et un résultat net de 330 millions d'euros.

LE COMMENTAIRE DE L'ENTREPRISE:

Bruno Lafont, PDG de Lafarge, a déclaré dans un communiqué: "Dans un environnement marqué par l'amélioration des tendances de volumes et par des effets de change défavorables, nous avons progressé dans la mise en oeuvre de notre plan stratégique au troisième trimestre. Notre endettement net a été réduit de plus d'un milliard d'euros par rapport à fin septembre 2012 et nos mesures en matière de réduction de coûts et d'innovation sont en ligne avec notre objectif 2013. Nous avons accéléré et finaliserons notre plan de réduction de coûts et d'innovation 2012-2015 dès fin 2014, soit avec un an d'avance sur notre objectif initial. Bénéficiant de la dynamique créée par ce plan, nous annonçons aujourd'hui de nouveaux objectifs de réduction de coûts et d'innovation pour 2015-2016, avec un objectif d'Ebitda additionnel sur deux ans d'au moins 1,1 milliard d'euros".

LE CONTEXTE:

Numéro un mondial du ciment, Lafarge est engagé dans un vaste programme de restructuration et de cessions d'actifs destiné à lui permettre de redresser ses comptes et d'assainir sa dette, pour retrouver une note de crédit ayant rang d'investissement. La dette nette du groupe, qui produit d'autres matériaux de construction comme des granulats et du béton, a culminé à 17 milliards d'euros en 2008, après le rachat de l'égyptien Orascom pour 8,8 milliards d'euros. L'opération a contribué à plomber le bilan de Lafarge mais également à fortement accroître son exposition aux pays émergents. Ces derniers ont représenté environ 60% du chiffre d'affaires du groupe en 2012.

COMMUNIQUES FINANCIERS DE LAFARGE:

http://www.lafarge.fr/wps/portal/5_7_1-Communiques_financiers

-Ambroise Ecorcheville, Dow Jones Newswires; [phone]; [e-mail]

(END) Dow Jones Newswires

November 06, 2013 02:06 ET (07:06 GMT)

© 2013 Dow Jones & Company, Inc.

Dow Jones Newswires -IDSS2-