Le bénéfice de Bic fond, mais pas le dividende versé à ses actionnaires
Bic a finalement bien limité la casse en Bourse. Malgré de lourdes dépréciations (40 millions d'euros) liées à son activité Graphic, qui ont plombé les bénéfices (-23,2% l'an dernier, à 249,7 millions), l'action du géant des stylos, briquets et autres rasoirs jetables n'a que légèrement reculé à la Bourse de Paris (-0,4% à 119,4 euros). Il faut dire que le groupe avait déjà préparé le terrain mardi dernier en annonçant son intention de vendre les activités de cette division.
Des dépréciations qui n'ont toutefois pas empêché la société de publier un chiffre d'affaires annuel, incluant Bic Graphic (-1,9%), en hausse de 1,4% (+4,2% à taux de change constants). "Dans un environnement complexe et qui évolue rapidement, comme dans les rasoirs aux Etats-Unis, la croissance du chiffre d'affaires a été solide et bien équilibrée entre nos 3 catégories grand public", s'est félicité le PDG Bruno Bich.
En effet, les trois autres divisions du groupe ont toutes réalisé de solides performances. À commencer par la papeterie (stylos et autres instruments d'écriture) dont les revenus ont progressé de 1,3% (+5,2% à taux de change constants), dopée par de bons résultats en Europe, mais aussi au Brésil, où en dépit de la crise économique, les stylos Bic et autres correcteurs Tipp-Ex ont gagné des parts de marché. Les ventes de rasoirs Bic ont, quant à elles, augmenté de 3,3% (+7% en organique) à 467 millions d'euros tandis que celles des briquets a grimpé de 3,1% (+5,6% à devises constantes à 696,4 millions d'euros).
2017 sera une nouvelle année d'investissements
Concernant le prochain exercice, Bic prévoit "une nouvelle année d'investissements ciblés" dans la recherche-développement, le marketing et son outil industriel. Ces efforts devraient se traduire par un impact négatif total sur la marge d'exploitation normalisée du groupe d'environ 1 point de pourcentage par rapport à 2016, "hors fluctuation majeure des devises". Cette marge, hors impact d'une prime exceptionnelle versée l'an dernier aux salariés du groupe, s'est élevée à 18,9% en 2016, contre 19,3% en 2015. Enfin, malgré des résultats mitigés, le conseil d'administration du groupe a tenu à proposer un dividende par action de 3,45 euros au titre de l'exercice écoulé, soit 5 centimes de mieux qu'en 2015. Un petit lot de consolation pour les actionnaires.