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Le pouvoir d'achat va chuter en 2012

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Le pouvoir d'achat va encore diminuer en 2012, dans des proportions jamais vues depuis 1984, selon les dernières prévisions de l'Insee publiées mardi soir. La croissance sera quasi-nulle et le chômage va encore progresser.

François Hollande aura fort à faire dès cette année sur tous les fronts de l'économie. La preuve par les chiffres: selon les derniers indicateurs de l'Insee publiés mardi en fin de journée, les Français vont perdre du pouvoir d'achat, comme ils n'en avaient jamais perdu depuis... 28 ans.
L'Institut national de la statistique et des études économiques estime que le pouvoir d'achat va chuter cette année de 1,2%, un record depuis 1984. Le ralentissement des revenus d'activité et la hausse des impôts en seraient les principaux responsables.

Une croissance atone...

L'économie française devrait ralentir fortement en 2012, avec une très faible croissance de 0,4%, après une année 2011 à 1,7%. Le gouvernement Ayrault table pour sa part sur des prévisions à peine moins pessimistes, en escomptant une croissance de 0,5% cette année. C'est le chiffre retenu par la nouvelle majorité pour tenir ses premiers engagements tout en réduisant les déficits.
Selon Eric Dubois, directeur des études de l'Insee, «la France souffrira de la contraction de la demande intérieure de ses partenaires de la zone euro, ce qui handicape les exportations, et de son propre effort de consolidation des finances publiques».
Malgré tout, la consommation des ménages progresserait très faiblement (+0,2%) sur l'ensemble de l'année 2012.

... et un chômage toujours en progression

Enfin, le taux de chômage devrait atteindre 9,9% de la population active en France métropolitaine d'ici à la fin de l'année (contre 9,3% fin 2011), et même 10,3% si l'on inclut les départements d'outre-mer.
Au total, sur 2012, l'Insee s'attend à 25 000 destructions de postes dans l'emploi marchand (non agricole).
Ce mardi, le ministère du Travail et Pôle Emploi ont annoncé la 13e hausse mensuelle consécutive du chômage, avec 33 300 demandeurs d'emploi supplémentaires (+1,2%) au mois de mai par rapport au mois d'avril.
Selon l'Insee, cette mauvaise conjoncture s'explique en grande partie par les «tensions» financières qui «ont repris» dans la zone euro depuis avril avec toujours, le spectre de la crise de la dette.