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Le succès d'Hermès ne se dément pas

Le secteur de la maroquinerie a enregistré la plus forte croissance, avec un chiffre d'affaires en hausse de 12% sur le deuxième trimestre.

Le secteur de la maroquinerie a enregistré la plus forte croissance, avec un chiffre d'affaires en hausse de 12% sur le deuxième trimestre. - Martin Bureau- AFP

Depuis plusieurs années, Hermès brille par des performances commerciales et financières supérieures à celles de ses concurrents. Un succès qui ne ralentit pas: au deuxième trimestre les ventes ont progressé de 8,9%.

Que ce soit la maroquinerie-sellerie, les vêtements et accessoires, ou encore la soie et les textiles, le succès des articles Hermès ne se dément pas. Les ventes du groupe du Faubourg Saint-Honoré ont progressé de 8,9% au deuxième trimestre à 1,36 milliard d'euros, tirées par l'ensemble des zones géographiques, après un bond de 13,5% sur les trois premiers mois de l'année.

Cette croissance est conforme aux prévisions des analystes de Factset et laisse présager de bons résultats financiers au premier semestre après une année 2016 record. De janvier à juin, les ventes ont augmenté de 11,2% à 2,71 milliards d'euros. À taux de change constants, cette progression est à peine inférieure: +9,7%.

"Nous sommes très heureux de ces résultats. Ils montrent la stabilité de notre croissance et la force de notre modèle économique", a commenté le gérant du groupe, Axel Dumas, lors d'une conférence téléphonique.

Dans un marché mondial du luxe dominé par les groupes français, Hermès a brillé ces dernières années par des performances commerciales et financières supérieures à celles de ses principaux concurrents.

Une année 2016 record

Le groupe du Faubourg Saint-Honoré, célèbre pour ses carrés de soie, avait enregistré des ventes record sur l'année 2016 à 5,2 milliards d'euros, en progression de 7,4% en données organiques. Le résultat net part du groupe avait atteint 1,1 milliard d'euros.

"La rentabilité opérationnelle à fin juin devrait être proche du plus haut niveau historique atteint l'année dernière", a estimé Hermès dans un communiqué, tout en soulignant que "cette performance ne peut être extrapolée sur l'ensemble de l'année, en raison notamment de l'impact favorable des couvertures de change sur les premiers mois de l'année".

L'action Hermès était stable (+0,02%) à la Bourse de Paris peu après l'ouverture, dans un marché en très légère baisse.

La Chine très friande des produits Hermès

Hermès ne communique pas d'objectifs de ventes chiffrés mais, à moyen terme, "confirme un objectif de progression du chiffre d'affaires à taux constants ambitieux, malgré le renforcement des incertitudes économiques, géopolitiques et monétaires dans le monde", selon son communiqué.

Axel Dumas s'est félicité d'une "croissance des ventes solide sur l'ensemble des zones géographiques" au premier semestre. Il a jugé cette progression "saine", car "basée principalement sur la croissance organique". L'Asie (hors Japon) a progressé de 14%, tirée notamment par la Chine continentale. Le Japon a progressé de 3%, l'Amérique de 9% et l'Europe de 7%.

Deux nouveaux sites de production en France

Par métier, la plus forte croissance a été enregistrée par la maroquinerie-sellerie (+12%). Le groupe a inauguré en juin deux nouveaux sites de production en France, en Normandie et en Nouvelle Aquitaine, annonçant la création de 220 emplois. Il a également augmenté ses capacités sur trois sites en Charente, en Isère et en Franche-Comté.

La division vêtements et accessoires a progressé de 10%, portée notamment "par le succès des collections de prêt-à-porter". Le métier soie et textile a connu une croissance de 6% et les parfums ont progressé de 8%. Les ventes de l'horlogerie en revanche ont reculé de 1%, "pénalisées par un marché toujours difficile", malgré "une légère amélioration au deuxième trimestre".

Les autres métiers Hermès, qui regroupent la bijouterie, l'art de vivre et les arts de la table, on poursuivi leur développement avec une croissance de 13%.

C.C. avec AFP