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Les attentats en Espagne n'ont eu qu'un léger impact sur les valeurs liées au tourisme

Les valeurs liées du tourisme ont limité leurs pertes sur le marché parisien

Les valeurs liées du tourisme ont limité leurs pertes sur le marché parisien - BERTRAND GUAY / AFP

Les valeurs liées au tourisme ont terminé la séance de vendredi en repli limité, au lendemain des deux attentats qui ont frappé la Catalogne, et notamment sa capitale, Barcelone.

Quel impact auront eu les attentats qui ont endeuillé l'Espagne jeudi en fin d'après-midi et dans la nuit qui a suivi? En tout début de séance, ce vendredi, les titres des valeurs du tourisme ont certes perdu du terrain. Mais l'effet aura été de courte durée. À la Bourse de Paris, Air France-KLM a terminé la séance en recul de 1,59% à 12,65 euros, après avoir effacé l'essentiel du recul observé en début de séance. De même, l'action du groupe hôtelier Accor a fait preuve de résistance en ne cédant que 0,71% à 39,095 euros, dans un marché en repli de 0,64%.

A la Bourse de Londres, EasyJet a perdu 0,92% à 1 289 pence. Le groupe IAG (qui possède notamment la compagnie britannique British Airways, mais aussi les espagnoles Iberia et Vueling) a baissé de 1,92% à 612 pence.

L'irlandaise Ryanair, cotée à Dublin, a reculé de son côté de 1,8% à 18,57 euros, tandis qu'à Francfort, la compagnie Lufthansa, bien partie pour récupérer une partie des activités d'Air Berlin, sa rivale historique en faillite, a terminé dans le vert (+0,15% à 20,69 euros).

Des événements "intégrés" par les marchés

"Comme nous l'avons vu au cours des deux dernières années en Europe, ce type d'atrocités affecte le tourisme et aura un impact sur les bénéfices des compagnies aériennes", a relevé Neil Wilson, analyste chez ETX Capital. Les investisseurs craignent ainsi, selon lui, "une baisse de la demande sur le reste de l'année", alors que "les compagnies aériennes font déjà face à une guerre des prix".

"Pour autant, je pense que le marché a quand même pour une large part intégré ce type d'événements qui sont malheureusement duplicables dans beaucoup de pays, que cela soit l'Espagne, demain la France, l'Allemagne, l'Italie...", estime Yann Azuelos, gérant de portefeuille chez Mirabaud.

"Il y a un impact mais cet impact est devenu limité sur les secteurs a priori les plus exposés", conclut-il.

François Berthon avec AFP