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Les bourses européennes dégringolent

Le CAC 40, comme les autres indices européens, a clôturé en forte baisse mercredi 20 janvier.

Le CAC 40, comme les autres indices européens, a clôturé en forte baisse mercredi 20 janvier. - Bertrand Guay - AFP

Plombées notamment par la baisse continue des cours du pétrole, les principales places européennes ont largement dévissé mercredi.

Le rebond n'aura donc été qu'éphémère. Après avoir gagné près de 2% la veille, la Bourse de Paris a clôturé en forte baisse mercredi 20 janvier. Le CAC40 a ainsi chuté de 3,45%

La place parisienne a ployé fortement dès les premiers échanges et n'a eu de cesse de s'enfoncer tout au long de la séance, suivant la même pente que les prix du pétrole. Ces derniers ne semblaient d'ailleurs pas partis pour se ressaisir puisqu'ils ont ouvert en baisse mercredi à New York.

Conséquence: après la clôture de la bourse d'Oslo en baisse de 4,71%, les principales bourses européennes ont également plongé. Milan a lourdement chuté de près de 5%, également affectée par l’effondrement des valeurs bancaires. Tandis que Londres et Francfort ont suivi le mouvement, avec des baisses respectives de 3,46% et 2,82%. Madrid, de son côté, a perdu 3,20%.

Une "capitulation de marché"

À l'origine de cette baisse, "la concentration de tous les risques que l'on avait déjà en 2015: les craintes pesant sur les hausses de taux de la Fed, la chute des cours des matières premières et évidemment du pétrole qui est passé sous les 27 dollars, ainsi que les craintes sur l'économie chinoise et plus largement sur les pays émergents", souligne Alexandre Baradez, chef de l'analyse marché chez IG.

Ces facteurs ont déjà été à l'origine de plusieurs gadins boursiers de ce début d'année. Alors pourquoi une correction aussi brutale ce mercredi? Alexandre Baradez évoque une "capitulation de marché". "C'est une chute du marché qui accélère alors que jusqu'à présent il baissait de manière régulière. Il n'y pas nécessairement de chiffres qui la génèrent, il s'agit ainsi essentiellement d'un comportement de marché", explique-t-il. 

Par ailleurs, les investisseurs ont pu faire preuve de "défiance" vis-à-vis de la Banque centrale européenne. L'institution tiendra demain une conférence et les marchés craignent déjà que les propos de son président Mario Draghi soient décevants, comme cela avait été le cas en décembre dernier.

Dans ce contexte, Wall Street a aussi nettement reculé, suivant l'exemple des places européennes et des places asiatiques avant elles.

Y.D. avec Julien Marion