Les investisseurs saluent l'acquisition dans le bio de Danone

Les investisseurs ont salué le rachat de The WhiteWave Foods Company, l'action de Danone gagnant près de 2% en Bourse. Une opération qui permettra au fabricant français de produits laitiers de se développer aux États-Unis

Les investisseurs ont bien accueilli ce jeudi le rachat par Danone de WhiteWave pour un montant de 12,5 milliards de dollars, l’action du groupe de produits laitiers frais clôturant en hausse de 1,88% à 64,50 euros. Il faut dire que l’entreprise, désormais dirigée par Emmanuel Faber, n’avait plus fait d’acquisition aussi importante depuis 2007 et le rachat du fabricant néerlandais d’aliments pour bébés, Numico, pour une somme substantielle de 12,3 milliards d’euros.

Cette opération, qui valorise la société américaine à 56,25 dollars, aura un impact relutif "solide" sur le bénéfice net par action du groupe dès la première année à l’issue de l’opération, et une relution de plus de 10% en incluant les synergies attendues, qui devraient avoir un impact sur le résultat opérationnel d’environ 300 millions de dollars en année pleine à horizon 2020.

Pour Pierre Tegner, analyste chez Natixis, cité par Reuters, "c'est un bon deal qui améliore le profil de risque de Danone, car le groupe sera mieux réparti géographiquement dans une catégorie assez naturelle pour eux. Le seul bémol c'est que c'est un peu tôt car d'ici six mois ils auraient été plus avancés sur leur propre plan de transformation".

Développement en Amérique du Nord

Avec cette acquisition, Danone va accroître sa présence en Amérique du Nord (83% du chiffre d'affaires de WhiteWave est effectué aux États-Unis) dont la part de cette zone dans les ventes totales passera de 12 à 22%. Grâce à WhiteWave, "Danone va devenir un acteur mondial majeur dans le lait de soja, les colorants aromatisés, le lait bio, les yaourts bio mais également sera un acteur de poids dans le fromage, le beurre et les crèmes", soulignent pour leur part les analystes de CM-CIC . 

En Bourse, Danone est l’une des seules à résister aux secousses financières liées au Brexit, son titre engrangeant plus de 4,5% depuis le début de l’année dans un marché parisien qui cède de son côté plus de 10%.

S.B.