Les marchés rassurés après le premier débat présidentiel
Une fois encore, un sondage concernant la présidentielle fait bouger les marchés. Cette fois-ci, c'est celui jugeant Emmanuel Macron comme le candidat le plus convaincant du débat présidentiel qui les a rassurés. En effet, d'après Elabe, 29% des téléspectateurs ont estimé que le candidat d'En Marche avait été le plus convaincant devant Jean-Luc Mélenchon (20%). La candidate du FN Marine Le Pen, qui inquiète les marchés en voulant sortir de la zone euro, n'est arrivée qu'en troisième position, ex-aequo avec François Fillon (19%).
- Les valeurs financières rassurées
Conséquence de ce sondage, les valeurs financières françaises, qui seraient très impactées par une sortie de la zone euro comme l'expliquait la semaine dernière la Banque Citi, occupaient les premières places du CAC 40 ce midi. En effet, les actions Société Générale, BNP Paribas et Crédit Agricole gagnaient respectivement 2,6%, 2,45% et 1,35%, portant la Bourse de Paris au-dessus des 5.030 points.
- L'euro se renforce face au dollar
Dans le même temps, l'euro s'est renforcé face au dollar, passant de 1,074 à 1,081 dollar (voir graphique ci-dessous), soit son plus haut niveau face au billet vert depuis début février. "Les marchés européens restent focalisés sur les élections françaises", notait Ipek Ozkardeskaya, analyste chez London Capital Group, citée par l'AFP. Les inquiétudes sur la France se sont apaisées après le débat des candidats (organisé lundi soir) qui a vu le candidat pro-européen Emmanuel Macron repousser de manière convaincante les attaques de la candidate d'extrême droite Marine Le Pen".
- Le "spread" se ressert avec l'Allemagne
Autre conséquence directe du débat présidentiel, l'écart de rendement entre les obligations souveraines françaises et allemandes se resserrait ce mardi. En effet, le "spread" de taux entre les deux pays n'était "plus" que de 65 points de base, contre 68 points lundi à la clôture. Ce dernier avait d'ailleurs brièvement dépassé les 80 points de base le mois dernier alors que certains investisseurs s'inquiétaient de la progression dans les sondages de la candidate frontiste au second tour de l'élection présidentielle française.