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L'industrie aéronautique lance un appel fort à l'action lors de l'assemblée générale de l'OACI

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Les délégués de 191 pays se réunissent à Montréal la semaine prochaine pour la 38e assemblée de l'aviation civile internationale (OACI). Avant la réunion, les représentants de l'industrie du transport aérien mond

Les délégués de 191 pays se réunissent à Montréal la semaine prochaine pour la 38e assemblée de l'aviation civile internationale (OACI). Avant la réunion, les représentants de l'industrie du transport aérien mondial, comprenant les compagnies aériennes, les aéroports, les fournisseurs de services de navigation aérienne, les constructeurs aéronautiques et l'aviation d'affaires, ont lancé un appel fort aux gouvernements leur demandant de soutenir les efforts de l'industrie en vue de réduire l'impact climatique du secteur.

« L'Assemblée générale de l'OACI est une réelle occasion de faire état des progrès réalisés en vue de réduire les émissions de CO2 de l'industrie aéronautique », a déclaré Paul Steele, directeur exécutif du Groupe ATAG (Air Transport Action Group) qui s'exprimait au nom de l'ensemble du secteur. « Grâce aux améliorations technologiques et opérationnelles et à de meilleures infrastructures, l'industrie continue à réaliser des progrès significatifs dans le but de réduire ses émissions, mais ses initiatives ont des limites. Les gouvernements doivent maintenant jouer leur rôle en acceptant un ensemble de mesures, y compris une mesure globale fondée sur le marché, afin de réduire davantage les émissions. Nous exhortons les gouvernements réunis au sein de l'OACI à utiliser les deux prochaines semaines pour venir à bout de leurs divergences et faire preuve de leadership en matière de changement climatique ».

En 2008, par le biais du Conseil international des aéroports (ACI), de l'Organisation des services de navigation aérienne civile (CANSO), de l'Association du transport aérien international (IATA), et des constructeurs d'avions et de moteurs, l'industrie aéronautique est devenue le premier secteur au monde à convenir d'une approche globale en vue de réduire ses émissions. Cette approche est basé sur la « stratégie des quatre piliers » que sont la technologie, les infrastructures, les mesures opérationnelles et les mesures fondées sur le marché. L'industrie aéronautique a également été le premier secteur au monde à convenir d'un ensemble d'objectifs ambitieux en vue de réduire les émissions mondiales, notamment par la stabilisation des émissions nettes de CO2 à partir de 2020 (objectif connu sous le nom de « croissance neutre en carbone ») et la réduction de moitié des émissions de CO2 d'ici 2050, par rapport aux niveaux de 2005.

« Au cours des cinq dernières années, l'industrie a poursuivi activement cette stratégie. Elle est maintenant acceptée par beaucoup comme la solution la plus appropriée pour faire face à la contribution de l'aviation qui représente 2 % des émissions mondiales de CO2. Néanmoins, les gouvernements de par le monde ont agit de manière fragmentée, en adoptant des approches différentes et inefficaces dans la mise en œuvre des mesures fiscales, des échanges de crédits carbone et d'autres mesures fondées sur le marché, menant presque à une guerre commerciale. Afin d'atteindre l'objectif d'une croissance neutre en carbone, nous avons besoin d'une mesure globale fondée sur le marché, élaborée par l'OACI dans un processus multilatéral et approuvée par la prochaine Assemblée en 2016. Cette mesure garantira un traitement équitable de toutes les parties prenantes et permettra d'éviter les distorsions du marché ».

Sous les auspices de l'ATAG, l'industrie aéronautique a présenté à l'Assemblée un document de travail rédigé par les associations mondiales ACI, CANSO, IATA, IBAC (International Business Aviation Council) et le Conseil international de coordination des associations d'industries aérospatiales (ICCAIA). Début septembre, le Conseil de l'OACI a transmis un projet de texte de résolution pour examen par les gouvernements réunis à l'Assemblée de l'OACI.

M. Steele a précisé : « Nous trouvons encourageant que ce projet de résolution puisse permettre d'ouvrir la voie aux discussions et soutienne clairement la nécessité d'une mesure globale fondée sur le marché. Les gouvernements réunis au sein de l'OACI doivent rester concentrés sur l'avancement de cette initiative mondiale. Elle assurera l'intégrité environnementale en prenant en compte toutes les émissions du secteur. Se laisser distraire par des approches nationales et régionales, qui aboutiront à un ensemble de mesures disparates à travers le monde, ne serait pas la solution intelligente. Ce serait néfaste pour le secteur, compliqué pour les gouvernements et cela n'apporterait pas les bénéfices environnementaux requis. Une industrie mondiale a besoin d'une approche mondiale.

« On ne devrait pas oublier combien il est important qu'une industrie mondiale demande à être réglementée de cette façon. Dès le début, nous avons adopté une approche pragmatique et responsable, en assumant les réalités politiques. Le moment est venu pour les gouvernements du monde entier de collaborer avec nous et avec la société civile pour atteindre cet objectif ».

En soutenant la position de l'ensemble de l'industrie, Tony Tyler, le directeur général et chef de la direction de l'IATA, a poursuivi : « Nous allons inciter les États à prendre des décisions qui permettront à l'industrie de respecter son engagement ambitieux visant à stabiliser ses émissions à partir de 2020 via une croissance neutre en carbone. Il est important que les gouvernements se prononcent clairement en faveur d'un accord sur une solution mondiale. L'environnement est un défi mondial. L'aviation est une industrie mondiale. Et nous avons besoin d'une avancée mondiale en la matière. Les ententes nationales ou régionales sont des distractions politiquement sensibles et nous ne pouvons laisser de telles considérations freiner le progrès important qu'il nous faut réaliser ».

La directrice générale de l'ACI, Angela Gittens, a ajouté : « Les aéroports comprennent leur responsabilité quant à la protection et préservation de l'environnement tout en s'assurant de pouvoir répondre en capacité aux futurs besoins de leurs régions. Les aéroports sont construits et exploités pour le long terme. Le développement durable est donc au cœur de nos activités. Nous savons que, pour garantir notre viabilité, nous devons optimiser notre vitalité économique, créer de la valeur sociale et maintenir une gestion saine de l'environnement. Pour que l'industrie mondiale du transport aérien parvienne à réduire plus encore ses émissions de CO2, nous avons besoin que les gouvernements du monde entier jouent leur rôle en adoptant à l'OACI un accord sur une mesure globale fondée sur le marché ».

Le directeur général du CANSO, Jeff Poole, a souligné : « Le secteur de la gestion du trafic aérien a déjà réalisé d'importants progrès en réduisant les émissions de l'aviation grâce à la mise en place de véritables mesures de performance opérationnelle. Citons notamment : trajectoires plus courtes, techniques opérationnelles telles que montée et descente continues et routage plus efficace grâce à une navigation basée sur la performance et d'autres mesures. Nous exhortons les États à désormais jouer leur rôle dans la réduction des émissions de l'aviation en éliminant les barrières à un espace aérien mondial transparent et harmonisé et en adoptant une mesure globale fondée sur le marché ».

Jan Pie, président du ICCAIA et secrétaire général de l'Association des industries aérospatiales et de défense de l'Europe (ASD), a poursuivi : « Les fabricants sont convaincus qu'avec l'évolution constante de nos produits de haute technologie, en coordination avec des améliorations opérationnelles et d'infrastructure, nous pouvons faire des pas importants vers la réalisation de nos objectifs d'émissions. Un mécanisme mondial approuvé par l'OACI viendra en 2016 cimenter un tel plan et permettra la croissance nécessaire de notre industrie dynamique et mondiale ».

Le directeur général du IBAC, Kurt Edwards , a conclu : « L'aviation d'affaires s'est engagée en 2009 à atténuer l'impact du changement climatique grâce à la stratégie des quatre piliers. Nous exhortons tous les gouvernements réunis à l'Assemblée à encourager les améliorations technologiques, opérationnelles et d'infrastructure et à engager des actions proactives favorisant une mesure globale fondée sur le marché qui soit administrativement simple, non-discriminatoire et appropriée pour tous les opérateurs ».

fin

Remarques :

  • L'Assemblée de l'OACI est l'organe souverain de l'organisation. Elle se réunit au moins une fois tous les trois ans et est convoquée par l'organe directeur de l'OACI, le Conseil. Les 191 États membres de l'OACI et un grand nombre d'organisations internationales sont invités à l'Assemblée, qui établit la politique mondiale de l'organisation pour le prochain triennat.
  • Le thème de l'aviation et du changement climatique n'est qu'un des nombreux domaines qui seront abordés par les États membres, en termes, notamment, de sûreté, sécurité, économie, droits des passagers et navigation aérienne mondiale. Il est probable que la question du changement climatique sera le thème le plus surveillé et controversé de cette Assemblée.
  • Le document de travail sur le changement climatique élaboré par le secteur pour la 38e Assemblée de l'OACI et présenté par l'ACI, le CANSO, l'IATA, le IBAC et l'ICCAIA et coordonné par l'ATAG, est disponible à l'adresse http://tinyurl.com/p4z3swa
  • L'engagement pour une croissance neutre en carbone, signé en 2008 par les dirigeants de l'industrie, est disponible à l'adresse http://tinyurl.com/nzhffxw
  • La déclaration de 2012, Vers une aviation durable, signée par les dirigeants de l'industrie avant le Sommet de Rio +20 et réitérant les objectifs de l'industrie, est accessible à l'adresse http://tinyurl.com/ok6kxc6
  • Les médias qui souhaitent couvrir l'Assemblée de l'OACI sur place peuvent demander une accréditation auprès du Secrétariat de l'OACI, via cette page Web : http://tinyurl.com/pn898xf. L'industrie sera en mesure de fournir des commentaires limité une fois que l'Assemblée commence, car la plupart des négociations se dérouleront en dehors des séances plénières ouvertes.
  • Pour suivre les activités de l'Assemblée sur Twitter : #ICAO_A38 fournira des mises à jour, et l'industrie émettra des tweets via @Enviroaero.
  • Le Groupe d'action du transport aérien est une coalition d'organisations et d'entreprises du secteur du transport aérien qui animent le développement durable de ce secteur. Parmi les membres fondateurs, figurent : ACI, Airbus, ATR, Boeing, Bombardier, CANSO, CFM, Embraer, Honeywell Aerospace, GE, IATA, Pratt & Whitney, Rolls-Royce et Safran. www.atag.org
  • Le Conseil des aéroports internationaux (ACI) représente plus de 1 750 aéroports desservant 95 % des passagers dans le monde. www.aci.aero
  • L'Organisation des services de navigation aérienne civile (CANSO) représente 80 fournisseurs de services de navigation aérienne et 80 fournisseurs de l'industrie, prenant en charge plus de 85 % du trafic aérien mondial. www.canso.org
  • L'Association du transport aérien international (IATA) représente 240 compagnies aériennes, comprenant 84 % du trafic aérien mondial. www.iata.org
  • Le Conseil international de coordination des associations d'industries aérospatiales (ICCAIA) représente l'aviation commerciale mondiale et les fabricants de moteurs. www.iccaia.org
  • Le International Business Aviation Council (IBAC) représente plus de 8 500 entreprises opérant dans la communauté mondiale de l'aviation d'affaires. www.ibac.org

ATAG: Haldane Dodd
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