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Marché: Aurel BGC aime les actions américaines.

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(CercleFinance.com) - Christian Parisot et Jean-Louis Mourier, respectivement directeur de la recherche et économiste chez Aurel BGC, ont livré leur scenario pour 2014, ainsi que leur stratégie d'allocation d'actifs. Ils anticipent une accélérat

(CercleFinance.com) - Christian Parisot et Jean-Louis Mourier, respectivement directeur de la recherche et économiste chez Aurel BGC, ont livré leur scenario pour 2014, ainsi que leur stratégie d'allocation d'actifs.

Ils anticipent une accélération de la croissance mondiale l'an prochain, avec un redressement graduel en Europe, une hausse du PIB toujours solide aux Etats-Unis, une contribution neutre des émergents et un ralentissement au Japon.

Pour les Etats-Unis, le consensus de 3% de croissance leur semble un peu trop optimiste, au regard de la conjugaison de plusieurs facteurs. Ainsi, la politique budgétaire va continuer de peser, la croissance de la productivité du travail reste faible, existent toujours un vrai blocage au niveau de l'investissement des entreprises et le problème du pouvoir d'achat des ménages. En outre, 'l'immobilier a un poids trop faible dans le PIB pour être un moteur important'.

Selon Aurel BGC, pour 2014, les éléments disponibles militent pour une croissance américaine plus proche de 2% que des 3% attendus par le consensus.

En Europe, les deux professionnels s'attendent à une reprise molle. 'Les conditions de financement seront l'élément clé', estiment-ils, mettant en lumière des perspectives sur les conditions de crédit plus favorables. 'La BCE fera tout pour soutenir le secteur bancaire avec, éventuellement, un nouveau LTRO', ont-ils souligné par ailleurs.

Christian Parisot et Jean-Louis Mourier voient plusieurs risques pour l'an prochain, liés aux matières premières, à la déflation, aux changes, mais surtout à la politique monétaire.

'L'année 2014 marquera des divergences importantes dans les politiques monétaires entre les pays développés.' Elle sera l'année du tapering (réduction progressive des achats de titres sur le marché obligataire) de la Fed qui va encore communiquer pendant plusieurs trimestres sur la notion de 'politique ultra-accommodante' et insister sur le fait que ses taux directeurs resteront proches de 0% pendant une longue période.

Bien que l'institution cherchera à éviter des sur-réactions avec sa politique de communication et à attirer des investisseurs sur la partie longue de la courbe des taux, les opérateurs devraient assister à 'une remontée inéluctable des taux longs'.

Selon Aurel BGC, 2014 s'annonce comme une année compliquée, pas sur le volet économique, mais en terme de choix d'investissement.

Christian Parisot et Jean-Louis Mourier n'observent pas de bulle sur les marchés actions. 'Les PER à 12 mois sont proches de leur moyenne de long-terme', ont-ils précisé.

En terme d'allocation d'actifs pour 2014, ils affichent leur préférence pour les actions américaines, par rapport aux européennes qui ne devraient pas bénéficier d'après eux d'un rattrapage. 'L'écart de performanceavec le marché américain se justifie par les fondamentaux (croissance des BPA notamment)', ont-ils indiqué.

'En absolu, l'écart de performance entre le S&P 500 et l'Euro Stoxx 50 peut sembler attractif mais en relatif, l'Europe n'est pas spécialement bon marché et s'est même renchérie récemment face aux Etats-Unis', ont-ils ajouté.

Aurel BGC invite à rejouer des valeurs exposées aux émergents 'car les mauvaises nouvelles sont désormais intégrées dans les cours'. En outre, le bureau d'études montre un intérêt particulier pour les assureurs, dans une perspective de remontée des taux longs.

Les deux spécialistes voient également un potentiel de hausse pour l'or, aux fondamentaux jugés solides.

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