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Marché: cascade de records de clôture à Wall Street.

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(CercleFinance.com) - Si Wall Steet a clairement opté ce jeudi pour le 'verre à moitié plein' malgré une succession de chiffres souvent contradictoires aux Etats Unis sortis entre 14H30 et 16H. Wall Street doit-il s'inquiéter d'une future réduc

(CercleFinance.com) - Si Wall Steet a clairement opté ce jeudi pour le 'verre à moitié plein' malgré une succession de chiffres souvent contradictoires aux Etats Unis sortis entre 14H30 et 16H.

Wall Street doit-il s'inquiéter d'une future réduction des injections de liquidités, d'une conjoncture difficile à cerner, des piètres résultats des géants de la distribution ?

Les opérateurs ont la réponse: les indices US pulvérisent une cascade de records de clôture avec un Dow Jones en hausse de 0,7% à 16.009 (cela fera la 'une' de tous les médias au '20H' ce soir aux Etats Unis), un 'S&P' qui grimpe de +0,81% (à 1.796Pts, à 2 points de son meilleur score final du 15 novembre), un Nasdaq qui s'envole de +1,22% à 3.970 et enfin... un Russel-2000 qui explose de +1,76% à 1.120Pts (record absolu) avec 90% de titres en hausse.

Les commentaires à chaud étaient édifiants, tout comme les larges sourires des traders et des stratèges interrogés peu après le coup de cloche final: 'le rallye continue parce qu'il y a de plus en plus d'investisseurs impatients de regarnir leurs portefeuilles avant la fin de l'année: on voit bien que le marche paye tous les creux'.

'Cela ressemble à un 'mouvement perpétuel' (7 semaines de hausse consécutive et aucune correction) et beaucoup de gens se demandent comment de tels gains boursiers sont possibles alors que les profits progressent assez lentement ?
Tant qu'ils se poseront la question, tant qu'il y aura des sceptiques, tant qu'ils se méfieront d'une bulle, cela prouve historiquement que le marché est sain. Et les indices continueront de progresser et de battre beaucoup de records'.

'La remontée des taux vers 2,80% en inquiète certains, mais si les taux reflètent une anticipation correcte de la croissance en 2014, alors il faut souhaiter qu'ils montent le plus possible, au-delà de 3 ou 3,25%... sans gros à-coup bien sur'.

'Beaucoup d'entreprise profitent de l'argent gratuit pour racheter leurs propres titres et vont continuer de le faire jusqu'à ce que les taux directeurs remontent, la baisse des prix de l'énergie devrait assurer la préservation des marges, les dividendes vont augmenter plus vite en 2014: il n'y a aucune raison de ne pas privilégier les actions'.

Les 2 'tweets' de Carl Icahn fustigeant mardi soir des marchés en surchauffe et des profits en forme de 'mirages' sur fond de taux zéro sont déjà oubliés.

Et les objections des interviewers concernant la décorrellation entre le rythme de progression des profits et des cours de bourse (le rapport est de 1 à 5 en 2013) sont balayée du revers de la main: la FED injecte, les flux sont bien présents, il ne peut rien arriver.
Wall Street est invulnérable et c'est une évidence désormais admise par tout le monde.

En ce qui concerne les risques de 'tapering': si le tableau économique apparait embrouillé, c'est le meilleur cas de figure possible.

Une conviction illustrée par de 'trop bons chiffres' parus à 14H30 aux Etats Unis, avec un chômage hebdo qui se réduit de -21.000 à 323.000 et un indice PMI Markit qui s'établit à 54,3 en novembre contre 53 anticipé, puis surtout très au-dessus des 51,8 inscrit en octobre (un faible score justifié par l'impact du 'shutdown' du 1er au 16/10).

Les prix à la production industrielle pour octobre sont ressortis comme prévu en repli de 0,2%, aux Etats-Unis (et en hausse de +0,2% hors alimentation et énergie)... Wall Street avançait alors prudemment.

Mais à 16H, la (bonne) 'surprise' est venue de l'indice de la Fed de Philadelphie qui subit une nette décrue de 19,8 vers 6,5 au lieu de 14,5 anticipé.

Voilà un dernier chiffre qui tempère la crainte de voir la Fed modifier sa politique monétaire dès le mois de décembre... mais elle devrait le faire d'ici mars prochain, ce que les minutes du FOMC publiés mercredi soir laissent transparaître, ainsi que les interventions de certains collègues de Ben Bernanke.

Alors, avec encore 4 fois 85Mds$ à investir d'ici le printemps prochain, les opérateurs achètent 'du risque' -et donc des valeurs bancaires en priorité-: Bank of America a bondi de +3%, Zions Bancorp de +2,9%, JP Morgan et Morgan Stanley de +2%... ce qui explique que le 'VIX' (-5,6%) retombe sous les 12,65.

Parmi les vedettes du jour, on notait également Micron +6,3%, Wynn Resorts +3,3%, Intel et Netflix +2,7%, Staples +2,6%, Applied Materials +2,6%, Microchip +2,4%, Yahoo +2%

A la traine, on retrouvait tous les grands noms de la distribution: Dollar Tree -4,5%, Target -3,5%, Sears -3,3%, JC Penney -2,9% puis Ross-Strores (-1,3% et -7,6% après ses trimestriels et des objectifs de vente revus à la baisse).

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