Marché: la réunion de l'OPEP pèse sur les actions.

(CercleFinance.com) - Les indices actions européens reculent ce vendredi, plombés par les poids lourds que constituent les valeurs pétrolières, au lendemain d'une réunion de l'OPEP qui fait encore plonger les cours du pétrole (-6,7% à 68,8 dollars sur le baril de WTI).

Lisbonne dégringole de 2%, loin devant Milan (-0,9%), Londres (-0,7%), Paris et Francfort (-0,5%), Amsterdam et Zurich (-0,4%), Bruxelles (-0,3%) et Madrid (-0,2%). Pour mémoire, Wall Street était fermée jeudi pour cause de Thanksgiving.

'Hier, l'Opep a maintenu ses quotas actuels de production de pétrole dans un marché où l'or noir coule à flot. Conséquence, le prix du baril qui a déjà perdu plus de 30% depuis juin dernier accélère encore à la baisse', rappelle Barclays Bourse.

'Notons aussi que le président de Rosneft a indiqué mercredi soir que la Russie (qui ne fait pas partie de l'Opep) ne baissera pas sa production de brut même si le cours du baril tombe à 60 dollars...', poursuit-t-il.

Sur le plan des valeurs, les pétrolière subissent donc de plein fouet le plongeon des cours de l'or noir : BP abandonne ainsi 3,8% à 410 pence à Londres, Shell s'affaisse de 3,1% à 26,6 euros à Amsterdam et Total dévisse de 4,2% à 44 euros à Paris.

A l'inverse, certaines titres d'entreprises particulièrement gourmandes en pétrole tirent leur épingle du jeu, à commencer par ceux des compagnies aériennes Air France-KLM (+5% à 8,4 euros à Paris et Amsterdam) et Lufthansa (+3,8% à 14,2 euros à Francfort).

Ingenico s'adjuge 2,8% à 86,6 euros et signe aussi l'une des meilleures performances à Paris, soutenu par un relèvement de recommandation de 'sous-pondérer' à 'surpondérer' chez Morgan Stanley, assorti d'un objectif de cours remonté de 55 à 104 euros.

Sur le plan des statistiques, on notera que l'inflation continue de faiblir dans la zone euro, s'établissant à +0,3% en rythme annuel selon une estimation rapide. Le taux de chômage est par ailleurs resté stable à 11,5% en octobre.

En France au mois d'octobre, les dépenses de consommation des ménages en biens ont reculé de 0,9% en volume, en raison de la clémence des températures qui a pesé sur le poste énergie (-6%), et les prix de production industrielle ont baissé de 0,2% avec le pétrole.

Aucune donnée économique n'est attendue cet après-midi aux Etats-Unis, au cours d'une séance qui sera d'ailleurs écourtée en raison du 'Black Friday' (jour phare de la consommation des ménages aux Etats-Unis).

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