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Marché: Meeschaert AM aime les marchés actions européens.

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(CercleFinance.com) - Philippe Troesch, directeur des gestions, et Benoit Vesco, directeur de la gestion de taux, chez Meeschaert Asset Management, ont réuni la presse ce vendredi matin, pour décrypter la conjoncture, faire le point sur les perspec

(CercleFinance.com) - Philippe Troesch, directeur des gestions, et Benoit Vesco, directeur de la gestion de taux, chez Meeschaert Asset Management, ont réuni la presse ce vendredi matin, pour décrypter la conjoncture, faire le point sur les perspectives boursières et livrer les convictions d'investissement de l'entreprise de gestion privée.

'Après la crise des dettes souveraines de la zone euro et la falaise fiscale américaine, c'est au tour de l'Asie (et désormais des émergents au sens large, en pleine mutation) de figurer au centre des préoccupations des investisseurs', ont souligné les spécialistes, pour qui l'enjeu majeur réside dans le redémarrage de la Chine.

'Les dernières donnéesmontrent une stabilisation des indicateurs avancés', ont-ils précisé, estimant que 'les autorités chinoises ne se focalisent plus sur la maximisation de la croissance mais s'efforcent plutôt de remédier aux faiblesses du secteur financier'.

Ainsi, le monde émergent a été affecté par le déclin structurel de la croissance économique en Chine. 'Il doit apprendre à asseoir sa croissance sur la demande intérieure et cette transition doit passer par des réformes', a expliqué Benoit Vesco.

En zone euro, les professionnels constatent'des signes d'amélioration modestes' mais prédisent 'une longue période de croissance molle'.

Ils ont par ailleurs salué la réelle reprise aux Etats-Unis, dont l'immobilier est la clé de voûte. 'La Fed ne prendra pas le risque de mettre à mal ce pilier de la croissance, par des hausses de taux', a souligné Benoit Vesco.

Meeschaert Asset Management table sur l'annonce d'un ralentissement de rachats d'actifs dès le 18 septembre prochain, mais dans une moindre mesure, afin de 'tester' les marchés.

Selon les deux spécialistes, de multiples facteurs s'avèrent aujourd'hui favorables aux actions, plus particulièrement européennes : la sortie de récession en zone euro, une plus forte croissance mondiale attendue en 2014, la vigilance des banques centrales, des résultats semestriels meilleurs que prévu, la reprise des fusions/acquisitions, ou encore l'observation encourageante des flux (des obligations vers les actions).

L'entreprise de gestion privée affiche une opinion positive sur les marchés actions européens, 'attractifs en terme de PER, sous-évalués par rapport aux autres marchés, notamment américains', et au vu de la bonne résistance de la rentabilité des entreprises du Vieux-Continent.

Benoit Vesco a fait remarquer qu'après de très longs mois de forte surperformance, la thématique 'growth' montre des signes d'essoufflements (valorisations élevées, risques sur la croissance des émergents et les devises, etc).

A l'inverse, longtemps délaissée, la thématique 'value' revient en force, traduisant une plus forte confiance des investisseurs dans la croissance domestique européenne.

Meeschaert Asset Management considère que cet arbitrage 'value' contre 'growth' va se poursuivre. D'autre part, les petites et moyennes capitalisations pourraient retrouver un fort intérêt fin 2013/début 2014, avec la création du PEA PME.

En matière d'investissement obligataire, les professionnels invitent à rester à l'écart des obligations émises par les Etats en raison de leur volatilité.

Ils ont souligné que la poursuite de la hausse des taux pourrait redonner de l'attractivité aux obligations Investment Grade et qu'actuellement, la valeur réside dans les obligations aux notations les plus faibles.

Les obligations à taux variables (indexées sur les taux longs) retrouvent en outre de l'intérêt avec un coupon qui réplique la hausse des taux, malgré la faible liquidité et les incertitudes sur la date de remboursement.

Concernant les obligations haut rendement, 'les taux de défaut restent maîtrisés et permettent de saisir des opportunités'.

La classe d'actifs obligations convertibles, dont les perspectives sont positives, se trouve à la croisée des convictions de l'entreprise pour le second semestre 2013 sur les marchés actions et crédit.

Benoit Vesco a appelé à 'conserver une duration plutôt courte, c'est-à-dire inférieure à cinq ans', précisant que 'compte tenu des opérations de refinancement des banques centrales, le risque inflationniste existe à moyen-terme'.

Au chapitre des risques pesant sur l'univers des investissements, figure aussi le changement de patron à la tête de la Fed, d'ici quelques mois. 'A chaque nouvelle arrivée, les marchés actions américains ont chuté', a fait remarquer Philippe Troesch, ajoutant que 'les investisseurs vont devoir prendre leurs marques'.

D'autre part, 'les élections allemandes devraient se solder par la réélection de Merkel dont la légitimité va s'accroître de fait', estime le spécialiste. 'La chancelière pourra d'autant plus imposer ses conditions pour la mise en place de réformes en Europe', selon lui.

Il a affiché 'un sentiment positif sur la fin d'année et le début d'année prochaine' mais invité à la prudence pour 2014.

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