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Marché: petite reprise de l'euro contre le dollar.

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(CercleFinance.com) - Au delà des incertitudes chypriotes et italiennes, pour la parité de changes euro/dollar tombée hier à son plus bas niveau de quatre mois environ, un apaisement relatif était de mise jeudi midi sur le marché des changes. P

(CercleFinance.com) - Au delà des incertitudes chypriotes et italiennes, pour la parité de changes euro/dollar tombée hier à son plus bas niveau de quatre mois environ, un apaisement relatif était de mise jeudi midi sur le marché des changes. Peu avant 13 heures, l'euro se reprend ainsi de 0,28% à 1,2815 dollar. Rappelons qu'un point bas de 1,2751 avait été touché hier.

L'euro connaît également une reprise contenue face au yen à 120,84 yens l'euro (+ 0,22%), de 0,32% face au sterling à 0,8474, et aussi de 0,09% contre le franc suisse à 1,2198 franc l'euro.

Toutefois, le sentiment ne s'est guère amélioré à la veille du week-end pascal, selon les cambistes de Deutsche Bank, qui résument leur sentiment actuel sur l'euro avec cette équation : 'contrôle des capitaux + vide politique + croissance faible = restez 'short' (vendeur, ndlr) de la paire euro/dollar'.

En effet, et en dépit de l'importance relative de Chypre, la manière dont a été traitée la crise bancaire et financière de ce pays s'est traduite par le recours à diverses mesures exceptionnelles, sinon inédites, lourdes de conséquences. L'une d'entre elles, alors que les guichets des banques de l'île ont rouvert ce matin, est le contrôle des capitaux, afin d'éviter d'une part que les Chypriotes ne retirent tous leurs dépôts des banques, et qu'ensuite ils les 'sortent' du pays. De ce fait, 'l'union économique et monétaire de la zone euro n'existe plus', estime Deutsche Bank.

'Nous sommes persuadés que la réponse politique à la crise chypriote a été très contre-productive', affirment encore les spécialistes.

De plus, Deutsche Bank souligne que le 'vide politique' italien réduit encore la probabilité d'un déclenchement des OMT, les rachats d'actifs obligataires conditionnels de la BCE, qui sont suspendus à des engagements budgétaires de la part des Etats concernés. Ce qui est impossible en Italie en l'absence de gouvernement.

Enfin, ajoutent les spécialistes de la banque allemande, 'la reprise de la croissance (en Europe) a également déçu', notamment car la courroie de transmission du crédit bancaire fonctionne toujours mal. Bref, Deutsche Bank demeure baissier sur la parité euro/dollar et estime qu'un niveau de 1,20 dollar l'euro serait plus 'confortable

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