BFM Patrimoine
Placements

Marché: pour Pictet, les marques de prestige ont de l'avenir

BFM Patrimoine
(CercleFinance.com) - Alice de Lamaze, co-gérante du fonds Pictet-Premium Brands, a livré ses convictions en matière de marques de prestige, lors d'une réunion avec la presse tenue ce jeudi. Elle a tout d'abord défini leurs caractéristiques. Ai

(CercleFinance.com) - Alice de Lamaze, co-gérante du fonds Pictet-Premium Brands, a livré ses convictions en matière de marques de prestige, lors d'une réunion avec la presse tenue ce jeudi.

Elle a tout d'abord défini leurs caractéristiques. Ainsi, ces marques appartiennent au secteur du luxe mais aussi à la consommation haut-de-gamme. Elles couvrent aussi bien les domaines de l'hôtellerie, de l'automobile, de la santé, ou encore des vins et spiritueux.

Elles ont construit un héritage, une réputation et proposent des produits de qualité, exclusifs et raffinés. '50% des ventes ou des bénéfices du groupe doivent provenir des marques de prestige', a précisé la gérante.

Les entreprises concernées se trouvent pour la plupart domiciliées en Europe ou aux Etats-Unis mais leurs ventes s'orientent en grande partie vers les émergents.

Caractérisées par une forte croissance du chiffre d'affaires, des marges opérationnelles supérieures à celles des biens de consommation courante, une forte génération de cash flow et des bilans solides, les marques de prestige affichent des valorisations attrayantes.

'Les huit premiers mois de l'année ont été favorables pour ces marques qui ont délivré 15% de croissance sur le premier semestre', a souligné Alice de Lamaze.

Interrompant cette marche en avant, un mauvais élève est venu perturber la classe début septembre. Ainsi, le profit warning de Burberry a pris de court les marchés qui se sont empressés de revaloriser le secteur, bien que les concurrents ont rapidement remis les pendules à l'heure, indiquant qu'ils ne constataient pas de ralentissement inattendu de leurs ventes.

Pictet estime pour sa part que le cas Burberry reste un cas particulier et que les prévisions sur la publication du mois dernier s'avéraient trop élevées. 'En outre, le groupe a fortement relevé ses prix aux Etats-Unis, dissuadant les clients, et a reconnu ne pas avoir proposé les couleurs adéquates pour ses produits', a précisé Alice de Lamaze.

Réitérant sa confiance pour l'ensemble du secteur, elle a incité à plus de prudence sur LVMH, au regard des attentes fortes du marché pour le troisième trimestre.

Concernant les inquiétudes entourant le ralentissement de la croissance et de la consommation en Chine, la gérante s'est voulue rassurante.

'Le consommateur n'a pas disparu', a-t-elle assuré, ajoutant que 'les Chinois ont modifié leur mode de consommation, achetant davantage de produits de luxe en Europe ou aux Etats-Unis directement, moins chers dans les pays d'origine de la marque.

Pour 2013, elle s'attend à un regain de la consommation en Chine, dès lors que la situation politique sera clarifiée, après les élections de cet automne.

Enfin, Pictet a mis en lumière certaines tendances positives de long-terme pour les marques de prestige. Tout d'abord, 'la population aisée va croître et leur richesse aussi', avant tout dans les émergents qui compteront de plus en plus de femmes actives, tandis que la hausse du tourisme soutiendra les ventes (38% des achats de luxe sont effectués lors de voyages).

Copyright (c) 2012 CercleFinance.com. Tous droits réservés.

Cercle Finance