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Marchés de taux: T-Bonds ignorent série de stats US mitigées

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(CercleFinance.com) - La hausse inattendue du PMI manufacturier (de 53,1 vers 54,2) de février aux Etats Unis provoque une euphorie sur les actions... mais aucune réaction (ni phénomène de 'vases communicants') au détriment des T-Bonds dont le r

(CercleFinance.com) - La hausse inattendue du PMI manufacturier (de 53,1 vers 54,2) de février aux Etats Unis provoque une euphorie sur les actions... mais aucune réaction (ni phénomène de 'vases communicants') au détriment des T-Bonds dont le rendement se détend à 1,85%.

A croire que les deux sphères (actions/obligations) évoluent dans des mondes parallèles qui ne se reconnectent qu'en de rares occasions.

Le scénario est en revanche plus classique en Europe où les Bunds progressent tandis qu'une dégradation se dessine symétriquement sur les dettes des PIIGS... voilà un 'grand classique' qui traduit sans aucune équivoque une remontée de l'aversion au risque (que la rechute de l'Euro au contact -ou légèrement en dessous- des 1,3000$ se confirme).

Le rendement des Bunds recule de pratiquement 4Pts de base à 1,412% et les OAT se détendent également de 4Pts à 2,12%.
Symétriquement, la rémunération du '10 ans' italien progresse de +6Pts de base à 4,79% (soit exactement +50Pts par rapport au 1er février), celui du '10 ans' se stabilise vers 5,1% (inchangé sur 1 mois mais +30Pts de base par rapport au 1er mars 2012, au lendemain du second 'LTRO').

La dégradation la plus nette affecte le Portugal avec une hausse de 10Pts de base à 6,42%; le '10 ans' grec varie peu (+0,02%) à 11,03%.

Les dernières 'stats' publiées à 14H30 trahissaient une spectaculaire décrue des revenus des ménages en janvier (-3,6%) mais il faut immédiatement relativiser cet écart car les revenus avaient fortement progressé en novembre et surtout décembre (+2,6%) avec une avalanche de 'super-dividendes' versés par les entrprises US avant un alourdissement de la fiscalité (+5%) sur les coupons à compter du 1er janvier.

Il s'agit en réalité d'un retour aux niveaux d'octobre 2012 et les dépenses ont progressé de +0,2% après un mois de décembre très décevant (+0,1%): la croissance de la consommation demeure très 'paresseuse' et si le prix des carburants n'avait pas fortement progressé en début d'année, les dépenses seraient 'flat' et les Etats Unis en déflation.
Plus inquiétant peut-être, le taux d'épargne est tombé à 2,4% (en france c'est 5 fois plus)... mais pourquoi mettre de l'argent de côté quand le portefeuille boursier prend +6% en un mois sans lever le petit doigt ?

En Europe, les chiffres relatifs au taux de chômage dans l'Eurozone donnent froid dans le dos avec un score global de 11,9%.

En Italie, le chômage frappe 11,7% de la population contre 11,3% le mois précédent et 38,7% des jeunes sont sans emploi (contre 50% en Grèce et en Espagne).
Par ailleurs, l'Italie s'enfonce dans la récession d'après les chiffres officiels d'Istat: le PIB italien a chuté de -2,4% en 2012 (le pays alignait fin décembre un 6ème trimestre consécutif de contraction de l'activité).
Dans les projections les plus optimistes, l'Italie subirait en 2013 une
baisse de 1% du PIB (le consensus médian serait plus proche de -1,4%) et cela ne va contribuer à réduire le montant de la dette publique s'est déjà alourdie vers 127% du PIB en 2012, contre 120,8% en 2011 (pire niveau depuis 1990).

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