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Montebourg: la relance de l'économie européenne passe par l'utilisation des excédents allemands

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PARIS (AFP)--Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a affirmé mercredi que pour la France, "la relance de l'économie européenne pass(ait) par la mise en mouvement des excédents allemands". "Pour nous, la relance

PARIS (AFP)--Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a affirmé mercredi que pour la France, "la relance de l'économie européenne pass(ait) par la mise en mouvement des excédents allemands".

"Pour nous, la relance de l'économie européenne passe par la mise en mouvement des excédents allemands", a déclaré M. Montebourg, invité de "Questions d'Info" LCP/FranceInfo/AFP/LeMonde.

"L'Allemagne, a-t-il ajouté, a des excédents. Elle doit maintenant, comme nous nous faisons des efforts parce que nous avons des déficits, en faire profiter toute l'Europe puisque nous-mêmes nous faisons profiter toute l'Europe de nos efforts".

L'Allemagne doit-elle devenir "le banquier de l'Europe ?", lui a-t-il été demandé. "Ce n'est pas être le banquier, c'est être coopératif, c'est-à-dire d'équilibrer sa politique par les intérêts de tous. Pourquoi ? Parce qu'elle y a un intérêt direct", a-t-il répondu.

Le ministre du Redressement productif a déclaré que si l'Allemagne "ne trouv(ait) plus de clients parce que (ces derniers) sont trop ruinés, ou n'ont pas les moyens d'acheter les produits allemands, elle perdra elle aussi".

"Donc, a-t-il dit, c'est une stratégie coopérative avec des gains mutuels".

En échange, a dit M. Montebourg, "nous amenons tous les efforts de rétablissement de nos comptes publics".

Le ministre a jugé en outre que la France "devrait", "monétiser la dette" comme cela se pratique en Grande-Bretagne, qui n'appartient pas à la zone euro, mais également aux Etats-Unis et au Japon.

La Grande-Bretagne, a-t-il dit, "fait des chèques au trésor public, elle monétise la dette. Au lieu de demander des impôts supplémentaires, de la souffrance aux entreprises, aux ménages".

"C'est ce que nous devrions faire, et c'est ce que nous avons demandé à plusieurs reprises (...) Pourquoi ? Parce que nous avons en France 1.800 milliards de dettes, ce sont les montagnes himalayennes du sarkozysme qui nous ont été léguées sous forme de dettes", a-t-il répondu.

Il a affirmé que le gouvernement "tent(ait) de desserrer l'étau de la contrainte budgétaire, gagner du temps pour pouvoir éviter les difficultés, laisser repartir la croissance". "Le gouvernement demande à la banque centrale européenne de faire le travail que toutes les banques centrales du monde sont capables de faire", a ajouté le ministre.

(END) Dow Jones Newswires

October 03, 2013 01:54 ET (05:54 GMT)

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