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Moscovici: le gouvernement ne voit pas l'intérêt d'entrer au capital de PSA

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PARIS (Dow Jones)--Le gouvernement français ne voit aucun intérêt à acquérir une participation dans le constructeur automobile PSA Peugeot Citroën (UG.FR), et estime que cela ne ferait que créer des doutes sur la capacité du groupe à sortir

PARIS (Dow Jones)--Le gouvernement français ne voit aucun intérêt à acquérir une participation dans le constructeur automobile PSA Peugeot Citroën (UG.FR), et estime que cela ne ferait que créer des doutes sur la capacité du groupe à sortir de l'ornière, a expliqué lundi le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici.

"Une entreprise comme celle-ci ne peut pas disparaître", a-t-il indiqué à la presse. "Je ne suis pas favorable à une prise de participation de l'Etat dans PSA. Elle n'est pas nécessaire".

"A quoi servirait-il d'avoir des actions? Si ce n'est à jeter le doute sur la capacité de l'entreprise à s'en sortir par elle-même. Elle peut le faire", a-t-il affirmé.

Le ministre du Budget, Jérôme Cahuzac, avait déclaré voilà 10 jours que l'Etat ferait le nécessaire pour éviter une disparition de Peugeot, ajoutant qu'une prise de participation publique pourrait être envisagée en dernier ressort. Le ministère des Finances avait toutefois précisé qu'aucun projet en ce sens n'était à l'étude actuellement.

Peugeot Citroën a publié la semaine dernière une perte de 5,01 milliards d'euros pour l'exercice 2012, la plus importante perte annuelle de son histoire, en raison de lourdes dépréciations d'actifs.

L'an dernier, le gouvernement a accordé une garantie à la branche financière du groupe, Banque PSA Finance, pour des émissions obligataires à hauteur de 7 milliards d'euros. En échange, Peugeot Citroën a accepté, entre autres, la nomination d'un représentant de l'Etat au conseil de surveillance du groupe.

Lors d'une réunion organisée lundi à Paris avec l'Anglo American Press Association, Pierre Moscovici a expliqué qu'il rencontrait le président du directoire de PSA deux fois par mois pour examiner la situation du groupe. "Il n'y a rien de caché pour l'Etat," a-t-il souligné.

"Ce n'est pas nous [l'Etat] qui allons fabriquer des automobiles", a-t-il souligné. "Je ne pense pas qu'il faille maintenant - ni dans une période envisagée - que l"Etat devienne actionnaire", a ajouté Pierre Moscovici.

-David Pearson, Dow Jones Newswires

(Version française Emilie Palvadeau)

(END) Dow Jones Newswires

February 18, 2013 08:05 ET (13:05 GMT)

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