BFM Patrimoine
Placements

Moscovici: soutien mondial pour moins d'austérité, malgré la réticence de l'Allemagne

BFM Patrimoine
PARIS (Dow Jones)--Le ministre français de l'Economie et des Finances, Pierre Moscovici, a déclaré mercredi que les décideurs mondiaux reconnaissaient la nécessité de mettre davantage l'accent sur la croissance et d'assouplir les objectifs de c

PARIS (Dow Jones)--Le ministre français de l'Economie et des Finances, Pierre Moscovici, a déclaré mercredi que les décideurs mondiaux reconnaissaient la nécessité de mettre davantage l'accent sur la croissance et d'assouplir les objectifs de consolidation budgétaire, même si l'Allemagne conserve une position plus axée sur l'austérité.

"Le changement de climat est reflété par le communiqué du G20", a déclaré le ministre lors d'une conférence de presse à Paris, après les réunion du G20 et du Fonds monétaire international (FMI) qui se sont tenues à Washington à la fin de la semaine dernière.

La France a récemment renoncé à son objectif de ramener son déficit public à 3% du produit intérieur brut (PIB) cette année, afin d'éviter que des mesures de rigueur supplémentaires ne pèsent un peu plus sur une économie déjà affaiblie. Le gouvernement prévoit maintenant de réduire le déficit public à 3,7% du PIB cette année, contre 4,8% en 2012.

Pierre Moscovici a souligné qu'aussi bien le FMI, que les Etats-Unis et la Commission européenne jugeaient qu'il faut se focaliser davantage sur la croissance, et moins sur l'austérité.

L'Allemagne résiste cependant à cette tendance.

"C'est vrai que l'Allemagne a tenu sur des positions qui sont plus traditionnelles, mais en même temps, oui, le climat dominant est très clairement orienté vers la priorité à la croissance", a déclaré le ministre. "L'Allemagne elle-même ne peut pas ignorer, et elle ne l'ignore pas, [...] qu'elle a intérêt à avoir une zone euro qui soit en croissance", a-t-il ajouté.

Pierre Moscovici a également déclaré qu'il convenait de privilégier des objectifs de déficit structurel, c'est-à-dire hors impact du cycle économique, et non des objectifs nominaux.

"Les cibles nominales doivent être une conséquence des ajustements structurels et non pas l'inverse", a observé le ministre.

-William Horobin, Dow Jones Newswires

(Version française Maylis Jouaret)

(END) Dow Jones Newswires

April 24, 2013 09:10 ET (13:10 GMT)

© 2013 Dow Jones & Company, Inc.

Dow Jones Newswires -IDSS2-