Paris: après la baisse des taux, attend maintenant Draghi.

(CercleFinance.com) - Les investisseurs n'osaient pas y croire et pourtant la BCE a sauté le pas ce mois-ci, en abaissant les taux.

Vers 14h00, le CAC 40 avance de 1,2% à 4338,4 points, tandis que le FTSE gravite à l'équilibre et le DAX grignote 0,2%.

Elle a pris le marché par surprise. La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé jeudi un abaissement de son taux de refinancement, son principal taux directeur, de 25 points de base à 0,25%.

Le taux d'intérêt de la facilité de prêt marginal est également réduit de 25 points de base, à 0,75%, avec prise d'effet au 13 novembre.

'Au-delà de la décision de taux de la Banque Centrale Européenne (BCE) à 13h45, c'est le discours de Mario Draghi (14h30) et la publication du taux de croissance du Produit Intérieur Brut (PIB -14h30) des Etats-Unis au titre du troisième trimestre qui sont très attendus par le marché', souligne Vincent Ganne, analyste DailyFX pour FXCM.

'Nous devons bien tous être persuadés que les politiques monétaires des grandes Banques Centrales (en premier lieu desquelles, la Réserve Fédérale des Etats-Unis et la Banque centrale européenne) sont fondatrices des grandes tendances des actifs sur les marchés financiers, car à la base des flux financiers et du déplacement des capitaux, se trouve le cycle des taux d'intérêt à court terme, celui déterminé par la Banque centrale', renchérit le professionnel.

'A la différence notable des banques centrales anglo-saxonnes, la BCE n'a pas d'objectifs macroéconomiques, son seul objectif officiel est de défendre le seuil des 2% pour le taux d'inflation annuel au sein de la zone euro', précise Vincent Ganne. 'Hors, depuis quelques mois, la zone euro connaît une désinflation, soit une baisse du rythme de l'inflation', explique-t-il.

Dans une demi-heure, paraîtront donc la première estimation du PIB américain du troisième trimestre, attendu en croissance de 1,9%, mais aussi les inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage, pour lesquelles le consensus table sur décrue autour de 333.000.

Sur le front des valeurs, Legrand accuse la plus forte baisse du CAC avec des pertes de 2,7% à moins de 41 euros, suite à la publication de résultats trimestriels situés en bas de fourchette des objectifs.

Veolia progresse de 4,9% à 12,8 euros, après des résultats de troisième trimestre marqués par un redressement de l'activité de propreté, qui rend les analystes plus optimistes quant à l'atteinte de l'objectif de croissance organique que s'est fixé le groupe à moyen terme.

Crédit Agricole prend 5,5% à 9,3 euros, après avoir dévoilé un résultat net de 1,4 milliard d'euros au troisième trimestre, contre une perte de 2,2 milliards d'euros un an plus tôt.

Société Générale grimpe de 4,1% à 42,2 euros, avec une performance jugée 'solide' au titre du troisième trimestre et après être entré en négociations exclusives avec Crédit Agricole afin d'acquérir la participation restant de 50% dans le capital de Newedge.

Natixis avance de 5,3% à 4,2 euros, grâce à la progression de ses revenus au troisième trimestre et sur les neuf premiers mois de l'année, avec le dynamisme commercial de ses trois métiers de coeur.

EDF grappille 0,2% à 26,3 euros, suite à la publication du chiffre d'affaires pour le troisième trimestre et la confirmation de ses objectifs financiers pour 2013.

Capgemini grimpe de 5,6% à 48,8 euros, après avoir renoué avec la croissance au 3e trimestre.

Hermès se replie de 0,6% à 251,8 euros, alors qu'à fin septembre, le chiffre d'affaires atteint 2662,7 millions d'euros, en croissance de 9,1% en données publiées et en progression de 13,9% à taux de change constants.

Havas recule de 2,3% à six euros, tandis que les analystes se montrent déçus des Etats-Unis, où la croissance organique repasse dans le rouge, au lendemain de la publication du chiffre d'affaires du troisième trimestre.

Copyright (c) 2013 CercleFinance.com. Tous droits réservés.

Cercle Finance