Paris:cale sous 3950, plus rien en revanche n'arrête WStreet

(CercleFinance.com) - Wall Street avait donné le sentiment d'avoir été déstabilisé par le mauvais indice de la FED de Richmond mais à la mi-séance, il semble que la consolidation ne soit plus de mise: si le Nasdaq perd 0,25%, le Dow Jones s'adjuge +0,3% à 15.590 et le 'S&P' revient pratiquement à l'équilibre.

Qu'est ce qui peut briser la dynamique haussière de Wall Street (ce ne sont ni des taux longs à 2,50% ni un pétrole à 108$, ni des chiffres d'affaire en baisse au T2) ?
La réponse ce soir semble être: 'rien' !

La bourse de Paris a consolidé de -0,43% (ce qui efface les gains de la veille) et en termine au plus bas du jour à 3.923Pts: mais pas de pression à la baisse... les volumes insignifiants (2,257MdsE) en témoignent.

La journée avait pourtant bien commencé pour les valeurs françaises, dans le sillage des places asiatiques (+1,3% à Séoul et Taïwan, +2% à Shanghai, +2,35% à Hong-Kong) avec l'inscription d'un zénith à 3.955Pts peu après l'ouverture.

Mais les gains ont commencé à s'évaporer vers 16H: le catalyseur de la consolidation provient d'un mauvais chiffre publié en milieu d'après-midi aux Etats Unis.
L'indice d'activité de la FED de Richmond a plongé de +7 vers -11 au mois de juin et plus inquiétant encore, les nouvelles commandes sont en chute libre de +9 vers -15.
L'Euro-Stoxx50 a résisté tant qu'il a pu mais a dû s'incliner à 17H35 (-0,1%) alors que Madrid fut la seule place à clôturer dans le vert (+1,4%).

Comme la 'stat' provenant de Richmond est tombée vers 16H, les indices US qui ouvraient à 15H30 ont eu tout le temps d'inscrire une nouvelle série de records historiques absolus en début de séance.
Le S&P500 en a inscrit un 24ème pour la seule demi-année 2013 à 1.699Pts: cela 'améliorait' de 1 point le précédent record de la veille.

Idem pour le Russel-2000 à 1.056 contre 1.055Pts lundi et le Dow Jones a fait un bel effort en se hissant vers 15.604 (soit 15Pts de mieux que lors du précédent record du 18 juillet).

L'optimisme des investisseurs est entretenu par la vieille 'ficelle' des résultats 'meilleurs que prévu' (ce qui permet de faire oublier qu'ils sont le plus souvent en retrait par rapport au dernier trimestre, notamment du côté des chiffres d'affaire).

Le grand rendez-vous avec les résultats des entreprises US aura lieu ce soir avec les trimestriels d'Apple.

En attendant, Dupont (+2,5%) dope le Dow Jones: le chimiste a annoncé une baisse de son BPA légèrement moins forte que prévu pour son deuxième trimestre 2013, mais affiche un chiffre d'affaires décevant malgré des volumes en hausse dans la majorité de ses divisions.
Travelers, Lockheed Martin et United Technologies n'ont pas déçu, tandis qu'UPS (-0,8%) est victime de concurrents qui jouent la carte des prix.

'Près de 150 sociétés du S&P 500 et plus d'une cinquantaine en France publieront leurs comptes d'ici la fin de semaine, ces dernières rythmeront la tendance sur ces prochains jours', souligne Barclays Bourse.

En France, le climat conjoncturel dans l'industrie française s'est de nouveau amélioré en juin selon l'Insee, dont l'indicateur synthétique a progressé de deux points pour s'établir à 95 le mois dernier.

Du côté des valeurs, STMicroelectronics dévisse de -10,5% (vers 6,735E) après avoir creusé ses pertes au deuxième trimestre (à -152 millions de dollars ou -0,17 dollar par action, contre une perte nette de 0,08 dollar par action un an plus tôt).
Alcatel-Lucent qui enchainait les records retombe de -3%, Michelin perd -1,7%.
Klépierre a chuté de -1,65%, malgré l'annonce hier soir que le cash-flow net courant par action annuel, après une nouvelle amélioration du coût de la dette au cours du premier semestre 2013, devrait être en hausse de plus de 3%, contre 2 à 2,5% annoncé précédemment.

Symétriquement, Bouygues avançait de 6,9% à 22 euros, après être entré en discussions avec SFR en vue de partager une partie de ses réseaux mobiles avec l'opérateur. Les analystes d'Aurel BGC rappellent ce matin que le régulateur s'est montré favorable à ce type de rapprochement.

Vivendi, qui contrôle SFR, gagne 2,4%. Le groupe négocie avec Etisalat la cession d'une participation de 53% dans Maroc Telecom (-5,8%) pour 4,2 milliards d'euros en numéraire, une opération qui pourrait être bouclée d'ici la fin de l'année.

Soitec bondit de 2,4% à 1,70E, après la signature d'un accord de coopération avec Alstom (+0,3% à 25,8 euros) pour la création d'une filière française du photovoltaïque à concentration.

Sartorius Stedim Biotech prend 4,4% à 109E, après avoir légèrement revu à la hausse ses objectifs annuels à l'issue d'un solide premier semestre.

AB Science s'octroie une progression de 1,5% à 18,1 euros, après avoir reçu de la part de Bpifrance (ex-Oseo) un financement de 8,6 millions d'euros.

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