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Paris: emporté par spirale haussière après stats Chine et US

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(CercleFinance.com) - C'est la fête à Wall Street, la vie en rose: les chiffres sont bons et la FED va continuer d'arroser les marchés (pas question d'envisager qu'elle réduise le QE3 ). Tous les indices US pulvérisent leurs sommets annuels ou h

(CercleFinance.com) - C'est la fête à Wall Street, la vie en rose: les chiffres sont bons et la FED va continuer d'arroser les marchés (pas question d'envisager qu'elle réduise le QE3 ).
Tous les indices US pulvérisent leurs sommets annuels ou historiques: c'est la fuite en avant dans une spirale haussière après 3 jours de stagnation.
Le 'S&P' explose de +1,1% à 1.705, le Nasdaq s'envole de +1,2% vers 3.668Pts, le Dow Jones déborde les 15.650, le Russel-2000 bondit de +1,4% à 1.060, le 'Dow Transport' se transforme en fusée: +3,4% à 6.675Pts (les valorisations atteignent des niveaux stratosphériques qui ridiculisent les records de l'automne 2007).

Le CAC40 (+1,25% à 4.043Pts) n'a pas battu de nouveau record annuel de clôture mais il s'en est fallu de 0,25% pour égaler ou dépasser les 4.051Pts: ce sera une simple formalité si les chiffres de l'emploi US sont jugés positifs demain.

Beaucoup de commentateurs invoquent le très bon' ISM manufacturier aux Etats Unis... mais les indices étaient déjà en 'mode rally' bien avant sa publication à 16H.
Les marchés se réjouissaient depuis hier soir puis cet après-midi 14H30 de communiqués de banques centrales totalement dénuées d'éléments nouveaux (de façon totalement délibéré cela va de soi).

Mario Draghi a passé 1 heure devant les caméras pour ne rien dire, sinon que les volumes de crédits restent médiocres mais vont peut être s'améliorer (ça ne mange pas de pain) et que la BCE hésite encore à publier les 'minutes' de ses réunions comme la FED ou la BoE (la thématique du jour, c'était la 'transparence', pas la récession ou le risque de faillites bancaires en Italie).

Mais le marché applique le dicton 'pas de nouvelle ? Bonne nouvelle !': il veut croire que la FED va continuer d'injecter massivement, au moins jusqu'à fin 2013, puis que la BCE prendra le relai avec de nouveaux OMT.

Après une envolée d'une ampleur exceptionnelle en juillet (+7%), après une hausse de +12% en ligne droite sans aucune consolidation depuis le 25 juin à Paris, les opérateurs ne sont pas encore rassasiés !

Les taux se retendent fortement depuis 16H aux Etats Unis et sur les Bunds (à 2.69% et 1,675% respectivement) ? C'est très bon signe, la croissance sera bientôt de retour !

Les chiffres publiés par la Chine la nuit dernière (PMI en hausse inattendue à 50,3) sont probablement faux (HSBC a sorti un PMI en baisse, sous les 48) mais on fera comme si c'était des statistiques d'un fiabilité helvétiques.

Sur le plan technique, le rallye des valeurs françaises s'explique par le débordement des 4.000: une progression algorithmique inexorable et irréversible (aucune consolidation détectable durant 7 heures) s'est enclenchée.

Quand les robots 'payent', c'est un bulldozer ! Rien ne le ralentit, rien ne l'arrête... en Allemagne, c'est de la folie avec un DAX qui prend 1,6%, Bruxelles explose de +2% et l'Euro-Stoxx50 bondi de +1,45% à 2.808Pts.

Après un mois de juillet record, le début du mois d'août s'apparente à une 'panique à la hausse': tout grimpe, le pétrole (à 107,5$ sur le WTI'), l'or, les métaux industriels... et même le Dollar (1,3225/E).

Enfin, les analystes qui craignent de se faire déborder par une hausse des cours qu'ils osaient à peine concevoir -vu la conjoncture dégradée- multiplient soudain les révisions à la hausse de leurs objectifs de cours dans un grand élan moutonnier où 'l'effet d'annonce' l'emporte largement sur la qualité de l'argumentation (les chiffres d'affaires sont souvent en baisse mais il va falloir payer plus cher, faute de placement alternatif).

A 14h30, les investisseurs avaient peu réagi aux inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage qui se contractent contre toute attente de -19.000 à 326.000 au lieu d'une hausse à 345.000... mais c'est là que les marchés obligataires ont recommencé à chuter

A Paris, n'importe quelle idée d'achat déclenche une véritable hystérie: Société Générale s'adjuge +10,4% à 33,35E, après l'annonce d'un profit net de deuxième trimestre supérieur au consensus, tiré par une activité soutenue en banque de financement et d'investissement (BFI)... mais certaines provisions anticipées n'apparaissent pas, ce qui dope le résultat. Dans son sillage, Crédit Agricole bondit de +5,5%, BNP-Paribas de +2,3%.

Les opérateurs saluent également les résultats de Bic (+6,7%), ressortis au-dessus des attentes du marché, et de GDF Suez (+5,4% à 16,61 euros), dont les comptes sont jugés 'solides'.
Autres leaders du jour, Kering s'envolait de +4% et Schneider de +4,7%

Legrand avançait de 1,6% à 39,5 euros, suite à l'annonce, au titre de son premier semestre, d'un résultat net part du groupe quasiment stable à 269,8 millions d'euros.

Sanofi lâchait 4,15% à après avoir largement raté le consensus au deuxième trimestre et revu à la baisse ses perspectives annuelles.

ArcelorMittal recule de 3,7% avec la révision à la baisse de sa prévision de résultat brut d'exploitation (Ebitda) pour 2013.

Arkema grappillait au final +0,8% après avoir publié des résultats en baisse pour son deuxième trimestre, invoquant des conditions de marché difficiles en Europe, et tout particulièrement en France.

CGG perdait plus de 3,3% à 18,38 euros (après avoir affiché +5% à 20E ce matin), bien que le groupe ait enregistré un 'très bon' deuxième trimestre, avec notamment un chiffre d'affaires en progression de 24%.

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