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Paris: frénésie de spéculation pour une baisse de taux.

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(CercleFinance.com) - Les places européennes affichent -et de loin- leur plus forte hausse de l'année: nous assistons à une explosion des indices boursiers sur une frénésie de spéculations sur une éventuelle baisse de son taux directeur par la

(CercleFinance.com) - Les places européennes affichent -et de loin- leur plus forte hausse de l'année: nous assistons à une explosion des indices boursiers sur une frénésie de spéculations sur une éventuelle baisse de son taux directeur par la BCE, actuellement fixé à 0,75%.
Le CAC40 s'envole de +3,1% (du jamais vu depuis le 6 septembre 2012) et franchit sans même marquer un temps d'arrêt 3 résistances situées à 3.690, 3.730, 3.750Pts.
Paris est devancé par Madrid (+3,25%) alors que les taux longs espagnols se détendent de -0,25% (c'est un écart énorme, le plus important de l'année).

A moins d'un délit d'initié d'anthologie (les débats au sein de la BCE -et une éventuelle décision- auraient-ils 'fuité' ?), il s'agit selon toute vraisemblance d'un pari massif -de type quitte ou double- des marchés sur une initiative dans l'urgence de Mario Draghi, la hausse des indices ayant pour but de lui 'forcer la main' (ce n'est pas le moment de décevoir les marchés).

Les taux avaient commencé à se détendre en Europe dès l'ouverture alors que l'indice manufacturier PMI chinois préliminaire d'HSBC pour avril (il est ressorti à 50,5Pts contre 51,6 le mois précédent et 51,5 attendu par le consensus).
La contraction des rendements s'est accélérée avec une série de mauvais indices PMI européens, surtout pour l'Allemagne qui subit une chute du PMI des services de 51 vers 49,2.
La seule bonne surprise provient de France avec une hausse du PMI des services de 42 vers 44,1.
Le PMI composite Markit de l'activité globale dans l'Eurozone reste inchangé en avril à 46,5 mais il recule à 47,9 contre 49 au niveau manufacturier.
Cet indicateur signale la 19e contraction mensuelle de l'activité globale en Europe au cours des 20 derniers mois, l'exception ayant été une croissance marginale en janvier 2012.
L'industrie manufacturière affichant son plus fort taux de repli depuis quatre mois, tandis que le secteur des services enregistre un léger ralentissement de la contraction par rapport à mars.

'Le retour de la contraction en Allemagne laisse craindre que le principal moteur de croissance de la région ne commence à se replier, entraînant le reste de la région dans son sillage alors que des contractions particulièrement fortes persistent en France, en Italie et en Espagne', souligne Chris Williamson, économiste en chef chez Markit.

A Wall Street, le modeste rebond des ventes de logements neufs en mars (+1,5% après -7,6% en février) ne ralentit pas le redressement de Wall Street avec des hausses de +0,75% sur le 'S&P' à +0,85% sur le Dow Jones puis le Nasdaq (dopé par les +23% de Netflix).

A Paris, c'est le secteur bancaire qui flambe de +6% avec la conviction que les mauvais chiffres chinois et Allemands ne peuvent que déboucher sur une baisse de taux... et peu importe que la précédente baisse n'ait eu aucun impact sur l'économie réelle.
ST-Micro bondit de +9% et Accor reste le seul titre en repli à -0,5%.

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