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Paris: gain hebdo de +1,3% mais 2,2MdsE échangés ce vendredi

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(CercleFinance.com) - Le CAC40 (+0,11%) aligne une 13ème hausse sur une série de 15 (ce qui égale les plus longues séries depuis 2009) mais la semaine, bien que marquée par un 5 sur 5 à la hausse... mais qui ne produit qu'une avancée de +1,3%.

(CercleFinance.com) - Le CAC40 (+0,11%) aligne une 13ème hausse sur une série de 15 (ce qui égale les plus longues séries depuis 2009) mais la semaine, bien que marquée par un 5 sur 5 à la hausse... mais qui ne produit qu'une avancée de +1,3%.
Le CAC40 s'inscrit au plus haut depuis juillet 2011 et engrange +13,5% depuis le 1er janvier.
Trois semaines sans aucune consolidation, cela semble miraculeux mais plus rien ne semble impossible dans un contexte d'habillage des bilans qui conditionne le bonus de certaines catégorie d'opérateurs.

Attention: le marché est bien moins 'bullish' que l'affirment certains stratèges: le marché reste désert (seulement 2,25MdsE échangés ce vendredi, un jour de meilleure clôture annuelle) et le 'rush des retardataires' -contraints de 'payer le marché' avec le canon du 'benchmark' posé sur leur tempe- demeure pour l'instant une pure invention.
Paris a de surcroît bénéficié d'un coup de pouce salutaire à 17H35, ce qui permet à l'indice CAC de grappiller in extremis +0,11% à 3.605,6Pts.

En ce qui concerne les chiffres du jour, la lourde rechute de l'indice de confiance des consommateurs de 82 vers 74,5 a été vite oubliée au profit du recul quasi surnaturel du taux de chômage aux Etats Unis.

Le procédé est répétitif mais on ne s'en lasse pas: le Departement du Travail américain annonce un chiffre supérieur aux estimations (ce qui réjouit tout le monde) mais révise symétriquement celui du mois précédent (on s'en fiche, c'est du passé).

Une nouvelle application de ce tour de passe-passe nous a été administré ce vendredi avec 146.000 créations d'emplois en novembre (le mois de 'Thanksgiving' où la distribution recrute massivement), un chiffre supérieur de 20% au montant anticipé... mais celui d'octobre est révisé à la baisse de -20% à 138.000, de telle sorte que la moyenne reste proche de 140.000 cette année, ce qui est bien insuffisant pour absorber les nouveaux entrants sur le marché du travail et surtout résorber le nombre de chômeurs de longue durée issus de la crise.

Mais, miracle, voilà que le taux de chômage recule de -0,2% à 7,7% grâce à une baisse plus forte que prévu de la 'population active'.
Les USA voient leur population croître de 2% par an mais le nombre d'américains en capacité de travailler aurait chuté des -5% en 2012... que voilà un bien étrange pays ou des millions de travailleurs potentiels disparaissent sans laisser de trace !

Et le marché 'paye' cette bonne nouvelle, bien que chacun ressente que c'est complètement artificiel et bien difficile à croire au 1er degré.

Wall Street d'ailleurs ne s'enflamme pas et le Nasdaq recule de même de -0,5% à la mi-séance tandis que le Dow Jones progresse symétriquement de +0,45% (et le 'S&P' affiche +0,5%).

En Europe, la prudence était également de mise avec un Euro-Stoxx50 qui lâche 0,1% alors que Francfort s'effritait de -0,22%; Milan perdait plus de -0,85% et Madrid -0,86%.
A noter que la hausse de l'Euro-Stoxx n'est pas soutenue aujourd'hui par le renforcement de l'Euro face au Dollar: c'est même l'inverse avec une glissade sous les 1,29E en milieu de journée (et 1,2945 ce soir).

Sur le front des valeurs, Sté Générale a gagné +2,3%, Unibail +2% et EDF +1,9% mais GDF Suez a poursuvi sa correction (-0,5%) alors que HSBC et Deutsche Bank ont dégradé leur opinion sur le titre après l'avertissement lancé mercredi soir.

Steria grimpe de 5%, soutenu par une note favorable de Gilbert Dupont qui a relevé son opinion sur le titre de la SSII de 'accumuler' à 'acheter'.

Gemalto prenait 0,8% à 74,5 euros (soit +100% depuis le 1er janvier), après l'annonce par NYSE Euronext de sa prochaine incorporation à l'indice CAC 40 à la place d'Alcatel qui chute de -3% (sortie pourtant largement anticipée du fait de sa faible capitalisation de moins de deux milliards d'euros contre 6MdsE pour Gemalto qui se paye 3 fois son chiffre d'affaire contre 0,1 fois pour Alcatel).

Atos (+1,7% à 55,35E) et Iliad (+1,5% à 138E) - qui rejoindront prochainement le CAC Next 20, l'antichambre du CAC - ont été également ramassées.
A l'inverse, bioMérieux lâchait 2,4%, dans le sillage d'un abaissement de recommandation d'UBS.

Mais le repli le plus marqué revient à Club Méditerranée (-4%), après la parution de résultats annuels inférieurs aux attentes et le non versement d'un dividende une année de plus.

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