Paris:le fait accompli joue après annonce FED et accord grec

(CercleFinance.com) - Wall Street continue de subir quelques prises de bénéfices sans intensité à la mi-séance avec -0,4% sur le Dow Jones et le 'S&P' et -0,7% sur le Nasdaq: une 7ème séance de hausse d'affilée pour le S&P-500 semble désormais très peu probable.

Pas de 9ème séance de hausse consécutive pour le CAC40: l'indice est repassé dans le rouge vers 17H05 alors que chez nos voisins, Londres et Francfort s'effritent de -0,3% à -0,4%, Milan gagne 0,3% et l'E-Stoxx50 s'effrite de -0,1% (comme Paris).

La résistance des places européennes s'explique en partie par la fermeté de l'Euro à 1,3085$, après deux émissions obligataires bien accueillies en Espagne et en Italie (qui a bouclé son programme de refinancement 2012).

A Paris, si l'on fait abstraction de la poussée haussière des 3 premières minutes de la séance -qui semble n'avoir eu comme seule justification que d'établir un nouveau zénith annuel à 3.359Pts (3.650Pts sur le contrat FCE décembre)- le scénario est parfaitement identique à celui de la veille.
Tout comme mercredi, le CAC40 s'est retrouvé de nouveau enfermé depuis plus de 8 heures dans une 'camisole algorithmique': l'indice évoluant sans désemparer dans une fourchette de 15Pts entre 3.635 et 3.650Pts.
Ceci permet de réduire artificiellement la volatilité et donc d'induire une 'sécurité' fictive pour les acheteurs... car totalement déconnectée de la réalité économique et qui fait table rase du sur-achat des indices boursiers.

Les volumes (2,2MdsE ce jeudi) continuent de se contracter à des niveaux comparables à un lundi de creux de mois d'août: il s'est échangé moins de 1,5MdsE depuis l'ouverture, soit une moyenne horaire inférieure à 200 millions, soit tout juste 100 millions une fois retranché l'algotrading.

Les investisseurs ne saluent même pas les 'bonnes nouvelles' du jour, comme le repli du chômage hebdo à 343.000 aux USA (petite déception avec les ventes de détail en haus ed 0,3% au lieu de 0,5% espéré avec Thanksgiving).
Le 'fait accompli' semble accompagner le déblocage des 34,3MdsE promis à la Grèce ou l'initiative de la Réserve fédérale américaine qui a annoncé hier soir le doublement de la taille de ses rachats d'actifs d'ici fin décembre.

Elle rachètera l'équivalent de 45 milliards de dollars par mois, en plus des 40Mds$ prévu initialement lors de la mise en place de son programme d'assouplissement quantitatif N°3... et ce, jusqu'à ce que le chômage retombe vers 6,5% (cela n'arrivera probablement pas avant fin 2014 et Wall Street a surtout intérêt à ce que le taux ne recule pas sous les 7%).

En ce qui concerne le 'fiscal cliff', 'Les élus républicains au Congrès durcissent leur résistance aux propositions du Président Obama de remonter les taxes sur les revenus les plus élevés', indique Aurel BGC. 'Ils réitèrent leur demande d'un plan plus conséquent de réduction des dépenses', précise le bureau d'études. 'De plus en plus de parlementaire, des deux camps, estiment de plus en plus improbable qu'un accord soit trouvé et voté avant leurs vacances de Noël', ajoute-t-il.

Saxo Banque souligne pour sa part qu'en Europe, les 27 pays de l'Union Européenne sont parvenus à un accord sur l'Union Bancaire, après 14 heures de négociations.

Cette supervision sera confiée à la BCE et sera effective à partir de mars 2014. 'L'intérêt de celle-ci réside surtout dans le fait de pouvoir recapitaliser directement les banques en difficulté par le biais du fonds de sauvetage de la zone euro, et ainsi séparer les banques déficitaires des dettes souveraines', indiquent les spécialistes, pour qui 'c'est un premier pas vers l'Union Bancaire et de bon augure avant le début du sommet des chefs d'Etat et de gouvernement, qui doit être consacré à l'approfondissement de l'Union Monétaire'.

Lors de ce sommet qui s'ouvre aujourd'hui à Bruxelles, 'il sera surtout question d'évolution institutionnelle de la zone euro et, le cas échéant des futures relations entre membres de l'Union économique et monétaire et autres membres de l'UE', estime Aurel BGC.

Du côté des valeurs, Renault prend 1,5% et s'affiche en tête des hausses sur le CAC, le constructeur automobile ayant engrangé 1.476 millions d'euros grâce à la cession de sa participation dans Volvo.

Danone s'adjuge 1% à 50,8 euros, après la présentation d'un plan d'économies et d'adaptation de ses organisations avec l'objectif de réaliser environ 200 millions d'euros d'économies en Europe.

Véolia a terminé en tête du CAC40 avec +2,6%, loin devant Crédit Agricole à +1,4%.

TF1 flambait de 5,45% à 8,9 euros, avec l'intention de finaliser ses négociations exclusives avec Discovery. Le groupe de médias américain pourrait prendre une participation minoritaire de 20% dans le groupe Eurosport pour un montant d'environ 170 millions d'euros.

Mauvaise journée en revanche pour les parapétrolières qui reculent de -1,5% en moyenne, avec -1,65% sur Technip et CGG Veritas, -1% sur Vallourec.

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