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Paris: loude correction qui épargne WStreet, pétrole à -2,5%

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(CercleFinance.com) - Le scénario en cette mi-séance à Wall Street ressemble étrangement à celui observé l'avant veille à la même heure: repli très modéré des 3 principaux indices US avec -0,05% sur le Dow Jones, -0,25% sur le 'S&P' et

(CercleFinance.com) - Le scénario en cette mi-séance à Wall Street ressemble étrangement à celui observé l'avant veille à la même heure: repli très modéré des 3 principaux indices US avec -0,05% sur le Dow Jones, -0,25% sur le 'S&P' et -0,6% sur le Nasdaq.
Wall Street avait parfaitement résisté à la lourdeur (-1% environ) des places européennes jusqu'à la clôture, comme si les actions US évoluaient sur une autre planète économique.

Wall Street n'est donc en rien responsable du sévère repli du CAC40 ce mercredi. Une fois n'est pas coutume depuis le mois de juin, ce sont les vendeurs qui ont pesé sur le 'fixing' de clôture, le CAC40 passant de -2,45 à -2,82% pour une clôture au 'plus bas du jour' à 3.415Pts (soit -100Pts sur cette seule séance de mercredi).

Les pertes se sont également amplifiées au fil des heures sur les places européennes qui subissent leur plus lourd recul en une seule séance depuis le 2 août dernier (-2,72% avec un Euro-Stoxx50 qui enfonce les 2.500 dans le sillage de Milan à -3,3% et Madrid à -3,95%) .

L'accélération baissière de cette fin de séance est probablement de nature plus 'technique' que fondamentale, d'autant que Wall Street affiche des écarts à la baisse bien modestes en regard de ceux de Tokyo (-2%) ou de Shanghai (-1,25% avec une incursion sous les 2.000Pts).

Les déclarations de Charles Plosser (membre non votant de la Réserve fédérale) servent de catalyseur pour cette vague de dégagements bénéficiaires ou de ventes de précaution (c'est selon) dont les effets sont accentués par des carnets d'ordres moins garnis qu'à l'ordinaire en cette journée un peu spéciale de Yom Kippour.

Charles Plosser a explicitement remis en question l'efficacité du nouveau tour d'assouplissement quantitatif décidé par la Fed hier soir... et cela a éclipsé les déclarations de Mario Draghi affirmant mardi après-midi que l'action de la BCE avait déjà produit de nombreux effets positifs et permettait de miser sur une sortie de crise en zone Euro.

'Les investisseurs n'aiment pas que le QE3 soit remis en question', juge pour sa part un analyste basé à Londres. 'A ces paroles s'ajoutent les images d'émeutes en Espagne, qui rappellent celles qui ont éclaté en Grèce au cours des deux dernières années', renchérit le professionnel.

Le problème, c'est qu'Athènes pourrait demander une nouvelle rallonge de 30MdsE dont ni l'Allemagne ni la Finlande ne veulent entendre parler, tandis que la BCE rejette la solution d'une nouvelle restructuration de la dette grecque (ce qui amputerait dangereusement ses fonds propres).

'La Grèce s'apparente de plus en plus à un puits sans fond et la question de son maintien dans la zone euro est à nouveau sur la table', souligne Saxo Banque. 'Pour ne rien arranger, les Grecs devraient manifester aujourd'hui dans la rue contre le nouveau plan de rigueur demandé par le FMI et l'UE', précise l'analyste.

Wall Street n'a pas salué le chiffre des ventes de logements neufs pour août: le score s'établit à 373.000 alors qu'elles étaient attendues en hausse à 380.000. Le recul des stocks hebdomadaires de pétrole n'enraye pas non plus la chute du baril qui plonge de -2,4% vers 89,1$.

Total a chuté tout comme le CAC40 de -2,8% mais l'indice phare fut plombé par les bancaires avec Sté Générale à -6,4%, Crédit Agricole qui replonge de -7,45%, Natixis et BNP Paribas reperdaient -5,5%).
Au sein du SBF-120, Peugeot dévissait de -5,3% (soit -16% en 5 séances) et Renault de -5%.
Sodexo plonge de 3,7% à 61E, alors que Barclays Capital a dégradé sa recommandation sur le titre de 'pondérer en ligne' à 'sous-pondérer' avec un objectif de cours ramené de 64 à 61 euros.

CGGVeritas ne perdait que -2% à 24,92E, malgré le lancement ce jour d'une augmentation de capital en numéraire avec maintien du droit préférentiel de souscription (DPS), pour un montant brut d'environ 414 millions d'euros.

Neopost (+3% à 40,6 euros) échappe à la baisse après la parution de résultats semestriels en progression, comme prévu, et la confirmation de ses perspectives annuelles.

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