Paris:pas de marge de sécurité si WStreet poursuit son repli

(CercleFinance.com) - Les affaires de Wall Street ne s'arrangent pas à la mi-séance: les écarts se creusent à la baisse avec -0,4% pour le 'S&P' et le Dow Jones, -0,6% pour le Nasdaq), ce qui confirme les signaux de rupture de supports moyen terme de la veille.
Attention cependant au scénario classique de 'fausse sortie' à la baisse dont Wall Street est coutumier quand trop d'opérateurs pargagent les mêmes anticipations.

Anticipant peut être la loudeur des marchés US, le CAC40 (-0,06%) n'a pas réussi à préserver l'équilibre: l'indice est passé du vert au rouge durant le 'fixing' mais il clôture au-dessus du seuil psychologique des 3.400Pts, dans des volumes moyens de 2,8MdsE (contre 3,7MdsE la veille).

Les places européennes finissent apparemment inchangées: l'Euro-Stoxx50 en termine à 2.479Pts tout comme la veille... mais c'est un score surprise dans la mesure où Francfort cède 0,4%, Madrid -0,5% et Milan -0,65%.

Les investisseurs semblent ne plus réagir aux bonnes nouvelles: ni le recul du nombre de chômeurs à 355.000 en données hebdomadaire, ni la contraction du déficit commercial américain (à 41,5Mds$ en septembre au lieu de -45Mds$ anticipé) n'ont provoqué le moindre rebond des indices... et c'est même plutôt le contraire qui s'est produit après 14H30.

Pas de réaction non plus au maintien du taux 'repo' de la BCE à 0,75% ni aux déclarations prudentes (mais pas aussi alarmistes que la veille à propos de l'Allemagne) de Mario Draghi lors du point presse de 14H30 à 15H (ses appels à peine voilés à une demande d'aide espagnole restent sans effet).

Barclays Bourse indique pour sa part que 'l'Europe met progressivement en place ses mécanismes de protection (MES, Union bancaire) et semble se diriger progressivement vers une sortie de la situation budgétaire délicate dans laquelle elle se trouve'.
Selon les spécialistes, 'la révision en baisse des prévisions de croissance par la Commission Européenne ne nous apprend rien que nous ne sachions déjà: le rétablissement des équilibres budgétaires prendra du temps'.

Autre bonne nouvelle, le Parlement grec a voté mercredi soir -à une très courte majorité- le 'package' de 13,5Mds de mesures d'économies exigées par la troïka (un préalable à la mise en place d'un nouveau plan d'austérité).
'Les créanciers de la Grèce pourraient enfin se décider à débloquer la tranche de 31,2 milliards d'euros, gelée depuis le mois de juin', précise Saxo Banque.
Mais Wolfgang Schaüble tempère cet optimisme en déclarant que l'argent pourrait ne pas être versé à Athènes avant plusieurs semaines.

La surprise de l'après-midi provient d'Alcatel-lucent (+11,6% avec 86 millions de titres échangés) qui fait soudain l'objet de rachats de 'short' massifs.

Symétriquement, Peugeot (-6,3% à 4,456E) continue de faire l'objet d'attaques de vendeurs à découvert avec le foisonnement d'analyses évoquant des scénarios plus catastrophiques les uns que les autres et des objectifs de cours dignes d'une faillite totale de PSA (une véritable surenchère dans la noirceur des scénarios, avec des cours de 3E chez Citigroup -ou 2E pour un analyste britannique- qui ne peuvent qu'encourager les vendeurs à découvert à démolir ce fleuron industriel, comme s'il s'agissait d'une simple 'dot.com' sans chiffre d'affaire ni capital).

Mais pouvait lire exactement le même genre 'd'études' assassines sur Alcatel il y a une semaine, avec des objectifs de cours 50% plus bas que 0,8/075E (voir une valorisation voisine de zéro) !

Vallourec signe la seconde plus forte hausse du CAC 40, s'adjugeant 5,5% à 33,3 euros, après la parution de résultats trimestriels en ligne avec les attentes et la confirmation de ses objectifs annuels.

Hermès s'adjuge 2,25% à 224E avec l'accélération de sa croissance au 3ème trimestre et une révision à la hausse de ses perspectives d'activité pour 2012.

Arkema gagne 4% à 73E, après la parution d'un résultat opérationnel légèrement supérieur aux attentes sur le trimestre écoulé.

Société Générale prend 1,65% à 25E, en dépit d'un résultat net ressorti en baisse de 86% au 3ème trimestre, sous l'effet de la réévaluation de sa dette et de moins-values de cessions, comme celle enregistrée sur le grec Geniki.

Les déceptions s'avèrent relativement rares et seuls les titres JCDecaux (-6,1%) et Capgemini (-4,6% à 31,19 euros) s'inscrivent véritablement en retrait après la publication de leurs derniers chiffres d'activité.

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