Paris: qu'est-ce qui aurait pu empêcher d'inscrire les 4000?

(CercleFinance.com) - Cette journée des '3 sorcières' donné lieu sans surprise à une hausse généralisée des indices US (+0,33% sur le 'Dow' et +0,45% sur le Nasdaq et le 'S&P') mais les scores semblent complètement gelés depuis 17H.
Il faut noter que 16 vendredi sur 19 se sont soldés par des hausses du marché, peu importe la teneur des statistiques (ou leur absence de signification), et ce n'est rien en comparaison des 18 mardi de hausse consécutive sur le Dow Jones (qui ressemble d'avantage au 'manège enchanté' qu'à un indice reflétant -même de très loin- la réalité économique ou des hypothèses de croissance des profits plausibles).

La Bourse de Paris finit la semaine en boulet de canon, sur gain de 0,56% à 4.001Pts, après avoir gagné plus de 1% vers 16H15 et inscrit un nouveau record annuel à 4.019Pts (meilleur score depuis le 4 juillet 2011... et même constat pour l'Euro-Stoxx50 à 2.818Pts en clôture).

La compensation des contrats sur indice mai s'est effectuée au-dessus des 4.000Pts grâce au coup de pouce inespéré à 15H55 provenant d'une forte hausse du moral des ménages américains au mois de mai (au plus haut depuis juillet 2007).
La semaine s'achève sur un gain de +1,2% et c'est la 4ème hausse hebdo consécutive avec +12% repris sur les planchers d'avril sans aucune consolidation intermédiaire, ce qui est absolument exceptionnel, surtout vu le contexte macro-économique et la stagnation des profits depuis 6 mois.

Les récentes statistiques économiques semblent prouver que la route du redressement s'annonce encore longue et que la balance penche toujours en faveur des pressions déflationnistes.

Mais les marchés se moquent éperdument des statistiques: 'La fermeté du CAC40 est impressionnante et la consolidation se fait pour le moment sans correction', constatent les analystes de Barclays Bourse.

'Les prises de bénéfices sont absorbées dans la journée et toutes les clôtures se font sur les plus hauts du jour', poursuivent-ils, conseillant de surveiller le support des 3.950 points afin de détecter une éventuelle consolidation.

En attendant, le dollar poursuit sa hausse (+0,45%) vers 1,2825 face à l'euro en prévision des prochaines décisions de la Fed. La Réserve fédérale publiera le 22 mai les 'minutes' de sa réunion de politique monétaire du 30 avril dernier et le billet vert devrait 'continuer à performer' d'ici là selon les cambistes.

Gemalto (+4,75%) signait la plus forte hausse du CAC 40 après avoir abandonné près de 20% de sa valeur depuis début janvier, alors que les marchés battaient records sur records.

Tout le compartiment automobile se distingue avec Michelin(+4,45%) et Renault qui grimpe +3,55% alors que les derniers chiffres de l'ACEA révèlent que le constructeur français a vu ses immatriculations en Europe progresser de 5% en avril.

Peugeot s'adjuge 10%, à 7,142E porté par la promesse d'un rebond du marché automobile européen, qui s'est redressé en 1,7% le mois dernier selon l'ACEA... mais Peugeot bénéficie peut-être d'un 'short squeeze' (vendeurs contraints de se racheter à tout prix), un peu à la manière de Tesla aux USA qui vient de faire 'fois 3' en 5 mois pour le même motif (notons que Tesla qui a vendu 6.000 voitures en 2012 pèse 8MdsE de capitalisation, soit plus de 3 fois celle de Peugeot qui vend plus de 3 millions de véhicules).

Le second secteur vedette en ce vendredi, ce fut celui des banques avec +2,3% pour le Sté Générale et +1,4% pour BNP-Paribas.

Air Liquide (+1,4%) a annoncé ce matin l'acquisition de 73,3% du capital de Healthy Sleep Solutions, un spécialiste australien du diagnostic et du traitement des troubles du sommeil.
Côté repli, et après leurs records absolus des dernières séances, Danone lâchait -1,3%, L'Oréal -1,2% (après doublement du cours en 8 mois) et la décrue se poursuivait sur Alstom (-1,8%) et Bouygues (-1,9%).

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