Paris:repli modéré sauf sur les 'valeurs fragiles' attaquées

(CercleFinance.com) - Pas de cotations à Wall Street ce soir, c'était annoncé depuis la nuit dernière... il subsistait un doute pour mardi mais c'est maintenant une certitude, les marchés resteront fermés demain (48H d'interruption, ce serait alors une première historique pour cause météorologique)... et les cotations reprendront mercredi 'si le temps le permet' d'après le dernier communiqué officiel du NYSE (il y a quelques minutes).

Le CAC40 a terminé la journée à mi-chemin entre ses extrêmes du jour (3.395 et 3.420Pts), en repli de 0,75% à 3.409Pts après avoir tutoyé le palier des 3.400Pts (à 3.403Pts vers 17H25).

Les places européennes clôturent en repli de -0,7% avec -0,2% à Londres, -0,4% à Francfort, -1,5% à Milan et -0,6% à Madrid alors que les banques espagnoles annoncent le transfert de leurs créances immobilières douteuses à une 'bad bank' qui récupèrerait des crédits affectés en moyenne par une décote de 45% et même de -65% pour les biens saisis (et souvent invendables car non achevés).
Milan a perdu pied alors la coalition de Mario Monti pourrait être compromise par une manoeuvre politique de Silvio Berlusconi.

A Athènes, la journée s'est soldée par une chute de -6,3% de l'indice ASE, dans le sillage des valeurs bancaires (dont certaines ont plongé de -15%).
La Grèce est toujours à la recherche d'un accord sur la restructuration de sa dette avec l'approche de l'échéance du 16 novembre, date à laquelle les caisses de l'Etat seront vides si le pays ne perçoit pas une nouvelle tranche d'aide de la part de la BCE... et les dissensions au sein du gouvernement au sujet des douloureuses réformes demandées laissent craindre une impasse politique dont le pays n'avait pas besoin.

Au chapitre des données économiques du jour, les dépenses de consommation des ménages ont progressé davantage que prévu aux Etats-Unis en septembre, et à un rythme deux fois supérieur aux revenus, selon des statistiques publiées lundi.

Côté mauvaises surprises, le Japon pourrait connaître sa première impasse budgétaire si l'Etat -endetté à plus de 230%- ne mettait pas sur pied d'urgence de nouveaux modes de refinancement.

Les opérateurs s'attendent également à ce que l'Allemagne annonce demain la première hausse de son taux de chômage depuis plus de trois ans, ce qui n'enchantera pas les marchés', indique Saxo Banque.

Enfin, les opérateurs de marché attendent avec fébrilité la réunion de la Banque centrale du Japon qui doit se tenir mardi et chiffres de l'emploi US vendredi.

Les gérants de Barclays Bourse ajoutent que les principales sociétés ont désormais publié leurs résultats trimestriels, précisant que 'les annonces sont plus mitigées qu'à l'accoutumée et si les résultats restent de belle facture les chiffres d'affaires connaissent un léger tassement'. La saison des résultats continuera cette semaine avec Chevron, Pfizer ou encore Ford Motors.

Sur le front des valeurs, Carrefour s'effrite de -0,6%, malgré des rumeurs de cessions d'actifs à l'international: elles portent en particulier sur son enseigne brésilienne Atacadao, selon le journal local Veja.

Unibail-Rodamco grappille +0,75%: le groupe foncier d'immobilier commercial a fait part vendredi d'un chiffre d'affaires pour les neuf premiers mois de 2012 en croissance de 4%.
Seul rescapé au sein du compartiment automobile, Michelin a pris +1,3% tandis que Renault chutait de -1,8% et Peugeot de -7%.

Ipsen progresse de 2,85% et garde la tête du SBF 120, après la publication par le laboratoire d'un chiffre d'affaires des neuf premiers mois en hausse de 5% hors effets de changes, tiré par les ventes de médecine de spécialité.

Sartorius Stedim Biotech prend 3,5% à 69,9 euros, le fournisseur de l'industrie biopharmaceutique ayant décidé de relever à nouveau ses prévisions de croissance de chiffre d'affaires et de résultat opérationnel retraité pour 2012.

A l'inverse, Peugeot (-6,95%) inscrit un nouveau plancher historique à 4,915E (le titre étant victime de soudains coups de boutoirs à la baisse avec 200.000 titres ou plus liquidés en quelques secondes... comme si le but recherché était de déclencher le maximum de panique sur ce dossier).
Lourde de chute également de Véolia (-4,75% à 7,50%) et d'Alcatel (-3,25%).

Ce sont en fait tous les dossiers 'fragiles' qui sont laminés, et avec d'autant plus de vigueur que les volumes sont creux (1,7MdsE à Paris) en l'absence des investisseurs US: les attaques partent depuis Londres et semblent avoir pour but de faire le maximum de dégâts... ce qui est du pain béni pour les vendeurs à découvert.

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