Paris: reste collé aux 4300, W-Street enchaine les records.

(CercleFinance.com) - Cette séance vendredi à Paris fut bien à l'image de celles qui l'ont précédée avec une clôture sur une note de quasi stabilité (-0,08% à 4.272Pts), les investisseurs digérant avec une déconcertante facilité la déception causée par le médiocre indice de confiance US (73,2 contre 74,8 anticipé) publié à 15H55.

Wall Street est aussitôt reparti de l'avant, avec notamment un nouveau record annuel pour le Nasdaq à 3.961Pts.

L'indice 'Composite' gagnait pratiquement 1% vers 16H avant de reperdre 90% de son avance à 3.934Pts (+0,15%), le Dow Jones et le 'S&P' grappillent +0,17%, grâce en grande partie à Amazon et Microsoft (+7,5% et +5,5%)... et cela nous fait une 11ème séance de hausse sur une série de 13.

Les opérateurs sont convaincus à 100% du maintien de la politique monétaire actuelle jusqu'en décembre... et à 90% qu'elle continuera d'injecter 85Mds$ par mois jusqu'en mars 2014.

Le Dollar s'est enfoncé pour cette raison sous les 1.38/E (et il s'y maintient depuis 48H) et la seule chose qui empêche les cambistes d'envoyer le billet vert par le fond sous les 1,45E, c'est la crainte que la BCE ne riposte avec un 'LTRO-3' de 1.000MdsE ou plus.

Chez nos voisins FTSE et le DAX avançaient respectivement de 0,12% et 0,06% (le DAX-30 a inscrit ce midi un nouveau record absolu à 9.001Pts).
Net repli en revanche de Madrid (-1%) et Milan (-1,45%).

Le recul inattendu de -1,1% des commandes de biens durables -hors défense puis transport et aéronautique (+3,7%)- ne semble pas assombrir l'humeur des investisseurs américains.
Ils attendaient une hausse de +3%, mais 'comme souvent, ce mouvement s'explique essentiellement par les commandes reçues par Boeing, toujours très volatiles à court terme', tempère Aurel BGC.

Le climat boursier semble au beau fixe mais 'les investisseurs pourraient enlever temporairement les lunettes roses', estime Barclays Bourse.

'L'absence de révision à la hausse des bénéfices par action et l'impact négatif des changes devraient entraîner une consolidation des indices actions', renchérissent les gérants.

Ils expliquent que la dépréciation des devises dans les pays émergents durant l'été pèse sensiblement sur les publications des résultats d'entreprises pour le troisième trimestre.

Peu réjouissant également, le climat des affaires en Allemagne se détériore très légèrement en octobre, selon l'indice Ifo qui ressort à 107,4 contre 107,7 le mois précédent, alors que le consensus tablait sur une amélioration symétrique.

Du côté des valeurs, Schneider Electric lâche 1,1%, après avoir averti à l'occasion de ses résultats de troisième trimestre que ses objectifs 2013 ne seraient pas tenus.

Renault perd 3,2%, suite à la publication d'un chiffre d'affaires trimestriel de huit milliards d'euros, en baisse de 3,2%, pénalisé par un effet change très défavorable.
A noter également la lourdeur des bancaires: BNP-Paribas perd 1,5% et Crédit Agricole -3% (dans le sillage d'une dégradation des analystes d'Exane).

Les résultats de Solvay (-1,1%), Kering (-3,05% suite à la stagnation des ventes de Gucci) et AXA (-2%) ont été également sanctionnés.

A l'inverse, Saint-Gobain bondit de 5% à 39,68E, après avoir dévoilé une accélération de la croissance organique dans toutes ses branches et Total soutient le CAC40 avec un gain de +1,5%.
De façon surprenante, EADS affichait la 3ème meilleure performance avec +1,3% malgré la rechute du Dollar sous les 1,38/E (1,3805) et Total la seconde (+1,35%) malgré le net repli du pétrole cette semaine vers 97,75$ sur le NYMEX (-5% hebdo).

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