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Paris: sauve 3595 mais le salut repose sur action FED ou BCE

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(CercleFinance.com) - Tout comme les places européennes en milieu de matinée, Wall Street tente de limiter la casse après avoir subi une correction comprise entre -1,75% et -2%: le Dow Jones ne perd plus que 0,9%, le Nasdaq -1,2% et le 'S&P' -

(CercleFinance.com) - Tout comme les places européennes en milieu de matinée, Wall Street tente de limiter la casse après avoir subi une correction comprise entre -1,75% et -2%: le Dow Jones ne perd plus que 0,9%, le Nasdaq -1,2% et le 'S&P' -1,30% (à 1.572 contre 1.560 au plus bas du jour).

Mais il faut s'attendre à pas mal de volatilité, à l'image des embardées baissières qui se sont succédées sur le CAC40 (-1,7%): après 2 tentatives de rebond (ce matin puis en fin de journée), Paris a de nouveau perdu pied au cours des 5 dernières minutes de la séance.

Le CAC40 était pourtant parvenu (jusque vers 17H20) à réduire de moitié ses pertes (-2,2% à 3.575 vers 13H30)... mais en vain.
Seule consolation: l'indice parvient à préserver les 3.595Pts, support oblique unissant ses précédents planchers du 28 décembre, des 7 et 26 février puis du avril.

Les places européennes ont perdu 1,5% en moyenne (Athènes a perdu plus de 6% en séance, Lisbonne 3%) et l'Euro-Stoxx50 a effectué une incursion sous les 2.500Pts avant d'en terminer à 2.512.

Aucune vague d'achat à bon compte durable ne se dessine plus d'une heure ou deux alors que la débâcle se poursuit sur les marchés obligataires.

La dégradation est si rapide depuis jeudi soir que la situation ne semble pas loin d'échapper au contrôle des banques centrales.

Il est inconcevable de croire qu'elles n'ont pas conscience du danger et qu'elles vont s'enfermer dans le mutisme jusqu'à ce que le chaos s'installe.
Il est vrai que pour beaucoup d'opérateurs qui s'accrochaient à la conviction que la FED orchestrerait un dégonflement en douceur de la bulle obligataire, la déconvenue est sévère... et saignante en terme de conséquences financières.
Les T-Bonds subissent leur plus lourde correction en 6 semaines depuis 2001 avec un rendement passé de 1,62% à 2,62% (et même 2,66% vers 15H00 ce lundi, soit +10Pts de base).

Même constat pour les bons du Trésor libellés en Euro: le Bund allemand affiche désormais 1,82% (+10Pts de base), l'OAT française 2,45%.

Les marchés sont également tétanisés par le surgissement d'une crise du crédit en Chine (manifestement 'tolérée'... pour ne pas dire orchestrée par Pékin) qui vise à réduire la masse des crédits spéculatifs qui soutenaient artificiellement la croissance de la deuxième économie mondiale.
La bourse de Shanghai a dévissé de -5,3% à 1.963Pts (pire correction intraday depuis début 2009)

En outre, Aurel BGC souligne que les ministres des finances européens se sont séparés dans la nuit de vendredi à samedi sans être parvenus à s'entendre sur des règles communes pour gérer un risque bancaire en Europe (quel type de solidarité faire jouer, dans quels cas de figure, quel rôle la BCE jouerait-elle vis-à-vis des banques 'non systémiques' ?).

Passant presque inaperçu, le climat des affaires en Allemagne avance modestement en juin, selon l'indice Ifo qui ressortait à 105,9 contre 105,7 le mois précédent, conformément au consensus.

Mais c'est déjà du passé et la déconfiture des places asiatiques (-5,3% sur le SSE à Shanghai), la tension des taux qui étrangle les pays du Sud devraient faire replonger l'IFO lors de sa prochaine édition.

A Paris, c'est Vallourec qui finit lanterne rouge avec -3,7% devant Carrefour et Technip (-3,1 et -2,9%); au sein du SBF-120, Areva plonge de -4,8%, Plastic Omnium de -5,05%.
La FNAC reperd les 6% gagnés vendredi et rechute sous les 19E (à 18,88E).
Côté hausse, seul Lafarge surnage avec +1,95%, Total reste stable alors que le Qatar devrait officialiser sa montée au capital.

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