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Paris: sauvé par résilience de W-Street qui teste son zénith

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(CercleFinance.com) - Le CAC40 menaçait d'enfoncer les 3.665Pts vers 15H45 mais il en termine au contact des 3.700Pts (soit un repli de -0,62%) après avoir retracé les 3.715Pts vers 17H05. Paris était repassé dans le vert d'un vendredi sur l'aut

(CercleFinance.com) - Le CAC40 menaçait d'enfoncer les 3.665Pts vers 15H45 mais il en termine au contact des 3.700Pts (soit un repli de -0,62%) après avoir retracé les 3.715Pts vers 17H05.
Paris était repassé dans le vert d'un vendredi sur l'autre entre 17H et 17H15 mais la perte hebdo s'élève au final à -0,17% contre -0,5% pour l'Euro-Stoxx50.
Globalement, les marchés s'en tirent bien après avoir subi une chute de -4,5% entre lundi après-midi et mardi matin.

Il a suffi d'un bon 'ISM manufacturier' aux Etats Unis (l'indice grimpe de 53,1 vers 54,2) pour que les marchés US se retournent à la hausse après une chute initiale de -0,8 à -0,9%: le Dow Jones revient ce soir à 0,5% de son 'plus haut' absolu du 09/10/2007.

Les opérateurs ont instantanément oublié la croissance zéro aux USA, des chiffres d'activité médiocres en Chine, l'absence de compromis au Congrès, la chute de -3,6% des revenus des ménages (un repli de -2,5% était attendu), la flambée du chômage en Europe.

En ce qui concerne l'indice de confiance des américains, il suit comme d'habitude la courbe du Dow Jones ou du S&P-500 et remonte donc au firmament, malgré l'absence de véritable embellie sur le front de l'emploi au mois de février.

Les places boursières européennes qui chutaient de -1,5% en moyenne (avant ces 'bonnes stats') limitent leur repli à -0,64%, alors que la situation politique semble complètement bloquée en Italie tandis que le Congrès US n'a pas réussi à conclure un accord de 'dernière minute' permettant d'éviter l'activation des coupes budgétaires automatiques.

Chez nos voisins, le FTSE et le DAX affichaient respectivement +0,3% et -0,45%, Milan perdant -1,55% et Madrid -0,5%.

A Wall Street, la confiance enfuie en début de séance semble revenir au galop à la mi-journée avec +0,3% sur le 'Dow' à 14.100, +0,28% sur le Nasdaq et +0,31% sur le 'S&P' à 1.520Pts: les indices US pourraient terminer une fois encore la semaine au plus haut (c'est un scénario complètement systématisé depuis le 4 janvier).

'Attention: la résurgence du Fiscal Cliff U.S. pourrait secouer de nouveau les places boursières!', alerte Fabrice Cousté, directeur général de CMC Markets France.

Les chiffres du jour publiés à 14H30 n'avaient rien fait pour redonner le sourire aux investisseurs: les dépenses de consommation des ménages américains ont progressé de 0,2% au mois de janvier, comme prévu par le marché, mais les revenus ont replongé de -3,6% (après +2,6% en décembre), selon le Département du Commerce (un repli 'technique' de -2% était anticipé avec la mise en place de nouvelles taxes et la modification du barême de certains impôts).

Mais derrière l'euphorie boursière qui ressurgissait d'après-midi, la rechute de l'Euro se confirme sous 1,3000$ (à 1,2975): ceci semble trahir un retour de l'aversion au risque.
De même, la rechute du baril de -1,8% sous les 90,5$ est assez paradoxale dans un contexte de PMI manufacturier validant un scénario de reprise (qui est salué comme tel par Wall-Street).
Le rebond du Dollar face à l'Euro est loin d'expliquer la faiblesse du 'WTI' ainsi que de la plupart des métaux industriels.

Sur le front des valeurs, Thales flambait de 13,3% à 30,30 euros, après avoir publié des résultats 2012 supérieurs aux attentes et livré des perspectives encourageantes pour 2013.
Safran prenait +3% à 36,15E grâce à ses résultats, Air Liquide +1,3%.

Symétriquement, Peugeot rechutait de 4,1% à 5,56 euros, alors que le Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA) a annoncé que les ventes de voitures du groupe PSA Peugeot Citroën avaient chuté de 15,5% le mois dernier, contre une baisse de 12,1% pour l'ensemble du marché français (Peugeot a également dû consentir une rémunération de 7,5% pour se refinancer à 5 ans ce matin).

Areva lâchait 2,3% à 12,63 euros, bien que le groupe nucléaire ait fortement réduit sa perte nette en 2012. Le carnet de commandes total reste stable sur un an à 45.369 millions d'euros au 31 décembre 2012.
CGG Veritas poursuivait le décrochage amorcé la veille (-5,1%) et retombait sur les 18E.
Technip chutait de -3,3% dans son sillage, Vallourec lâchait -1,8%.

A noter également le repli des 'financières' avec BNP (-1,7%), Crédit Agricole (-2,4%) et Sté Générale (-2,6%).

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