BFM Patrimoine
Placements

Paris: se fait brutalement distancer par W-Street euphorique

BFM Patrimoine
(CercleFinance.com) - Toujours pas le moindre signe d'essoufflement de la hausse à Wall Street à la mi-séance avec des indices US qui volent de records annuels en records historiques (avec de nouveaux 'plus hauts absolus' sur le Russel-2000 (+0,65

(CercleFinance.com) - Toujours pas le moindre signe d'essoufflement de la hausse à Wall Street à la mi-séance avec des indices US qui volent de records annuels en records historiques (avec de nouveaux 'plus hauts absolus' sur le Russel-2000 (+0,65% à 914Pts) ou le 'Dow Transport' (+0,5%à 5.920Pts).
Le Nasdaq s'envole de +1% et retrace ainsi son zénith annuel des 3.196Pts de la mi-septembre 2012 et le 'S&P' (+0,5%) inscrit également un nouveau zénith pour 2013 à 1.517Pts.

Les principaux indices s'apprêtent à aligner une 6ème semaine de hausse consécutive... et il faut souligner par ailleurs que chacune de ces 6 semaines se sont achevées systématiquement au 'plus haut'.

Tout se déroule comme s'il y avait une volonté manifeste d'induire un diagnostic chartiste 100% 'bullish', du fait de l'absence du moindre signe précurseur d'une possible consolidation.
Pourtant, l'environnement économique est loin d'être aussi porteur que le suggère l'hyper euphorie des investisseurs qui sont haussiers à... 90% (si Wall Street gimpe quand l'Europe trébuche, c'est que rien ne peut stopper le mouvement perpétuel à la hausse).

Après 3 séances de lourd repli sur 4, les places européennes ont mis à profit la 5ème pour rebondir de +1,25% en moyenne: l'Euro-Stoxx50 en termine à 2.630Pts et réduit son repli hebdomadaire de -4,25% à -3%.
Le rebond des indices reste technique mais s'inspire de signaux positifs en provenance de Chine dont les exportations ont rebondi de +15%.

Le CAC40 a bénéficié d'un petit coup de pouce au moment du 'fixing' (+0,15% supplémentaires) et s'adjuge 1,35% à 3.644,5Pts (dans le sillage du Crédit Agricole qui bondit de +7% puis de Sanofi qui reprend +3,7%... mais finit tout de même en baisse de -4,25% sur la semaine).

Paris a effacé ses pertes de la veille mais dans des volumes assez modestes de 2,45MdsE, ce qui ne traduit pas de chasse aux bonnes affaires très intense. Pourtant, de nombreux écarts dépassent les -4 à 5% depuis lundi, et notamment AXA (-4%), Air Liquide et Total (-4,5%), BNP (-4,6%), LVMH (-4,85%), Sté Générale avec -5,35%, France Telecom (-5,8%), Vinci (-6,5%) et pages jaunes (-7,7%).

Il y a des cours attractifs également à Londres et Francfort mais le rebond du FTSE et du DAX n'est pas très spectaculaire non plus avec respectivement +0,56% et +0,8%, Madrid affichant +2% et Milan +1,4%.

Pékin avait conforté ce matin les plus optimistes en publiant des chiffres montrant que les exportations chinoises ont augmenté de 25% en janvier (fin de l'année du Dragon) et les importations de 28,8%, des chiffres très supérieurs aux attentes du consensus (cela semble presque trop beau pour être vrai: comment expliquer une telle accélération ?).

Arnaud Poutier, du courtier britannique IG se félicite. 'C'est une bonne nouvelle car le paramètre clé reste la conjoncture économique en 2013', rappelle le professionnel.

Les perspectives sont peut être un peu moins roses sur le Vieux Continent. 'Le sommet européen sur le budget 2014-2020 de l'UE s'est ouvert jeudi soir avec près de six heures de retard, signe de la tension entre les dirigeants', indique Aurel BGC.

Le bureau d'études précise que le budget de l'Europe sur 2014/2020 serait de 960 milliards d'euros, soit 12 milliards d'euros de moins que le budget rejeté en novembre dernier. Il est en baisse de 3% par rapport au précédent budget pluriannuel.
Les coupes budgétaires portent essentiellement sur la PAC (la France a beaucoup à y perdre), sur les budgets transports, énergie et télécom.

'Les indices évolueront en fonction des nouvelles politiques en Europe (élection législative en Italie le 25 février, prévisions de croissance et de déficit de la Commission européenne le 22 février, élection présidentielle à Chypre le 24 février...)', prévient pour sa partBarclays Bourse.

Cet après-midi, les investisseurs ont découvert une spectaculaire embellie de de la balance commerciale US pour décembre à 14h30, à 38,5Mds$ contre 46 milliards anticipé et -48,7Mds$ le mois précédent.
Le net ralentissement des importations (-6,25Mds$) semble cependant traduire une faiblesse de la demande intérieure qui tend à confirmer le tassement de la croissance et de la production industrielle fin 2012.

Au niveau des valeurs, le CAC40 fut soutenu par Sanofi (qui avait perdu -4% la veille), EDF (+3,5%) et Sté Générale (+2,9%).
Peugeot avance de 2% à 5,99 euros, alors que le groupe PSA Peugeot Citroën a annoncé hier soir des dépréciations d'actifs de 4,7 milliards d'euros. Les rumeurs d'une entrée au capital de l'Etat français ont en revanche été démenties. Sa filile Faurecia flambait de +6,9% (toujours sur des spculations relatives à sa cession)

Ubisoft prenait 0,6%, après avoir publié hier un chiffre d'affaires de troisième trimestre 2012-2013 supérieur aux attentes et relevé ses objectifs pour l'ensemble de l'exercice.

Nexity confirme sa remontée en flèche (+3,8% à 24,90E), alors que le gouvernement plancherait sur un dispositif permettant de financer la construction de logement par l'assurance-vie, via un mécanisme d'incitations fiscales.

Du côté des baisses, Nexans plie de 1,05% à 37 euros, sous le poids de recommandations défavorables. Les analystes de Gilbert Dupont ont abaissé leur recommandation à 'alléger' contre 'accumuler' auparavant, invoquant des 'perspectives peu engageantes'.

Akka Technologies lâchait 1,5% à 22 euros, au lendemain de la publication du chiffre d'affaires annuel, inférieur aux attentes, et avec le manque de visibilitésur les perspectives de MBTech.

Copyright (c) 2013 CercleFinance.com. Tous droits réservés.

Cercle Finance