Paris: teste son zénith annuel grâce au secteur bancaire.

(CercleFinance.com) - Hier, Wall Street avait pris 2% en 2 heures jeudi puis n'avait plus rien fait durant 5 heures, ce vendredi, Wall Street n'a rien fait durant les deux premières heures et continuait de stagner autour de l'équilibre au cours des 2 heures suivantes.
Il ne se passe strictement rien depuis l'ouverture, à part peut être le nouveau record absolu inscrit par Apple à 680,5$ et celui d'Amazon (+3% à 259$), de quoi entretenir l'optimisme de ceux qui ne voient aucne limite à la hausse de ces deux titres... et donc pas de limites à la hausse du 'S&P' et du Nasdaq à moyen terme.

La lourdeur de Wall Street a certainement pénalisé le CAC40 qui a clôturé comme il avait ouvert, sur un gain de +0,25% à 3.519Pts (soit +3% de gain hebdo), et sans avoir refermé le 'gap' apparu hier au-dessus des 3.509Pt.

Paris en termine cependant assez loin des sommets du jour, les investisseurs ayant fait preuve d'un peu de prudence à la veille du week-end alors que certains opérateurs tiennent à capitaliser quelques gains après une envolée de +4,5% en une séance et-demie.

Les places européennes semblent avoir été plus téméraires avec une hausse globale de +0,55% ce vendredi (soit +4% sur la semaine écoulée) mais il y a de fortes disparités entre les +2,1% de Milan et les +0,25% de Madrid.
Francfort s'est adjugé +0,66% tandis que Londres s'est contenté de +0,3% et Zurich de +0,15%.

L'avance des places du Vieux Continent s'est progressivement réduite après la publication des 'stats' US du jour et la déception causée par la création de 96.000 emplois en août au lieu de 125.000 espérés après les 200.000 annoncé la veille par ADP (dans le secteur privé).

Plus surprenant, le taux de chômage chute de 8,3 vers 8,1% alors que la population américaine augmente... mais 300.000 personnes ont disparu de la 'population active' au mois d'août, ce qui enjolive clairement le chiffre du chômage.

Cela a peut être pesé sur le Dollar (certains opérateurs parient sur l'annonce un 'QE-3' dès mercredi prochain) qui chute de -1,7% face à l'Euro sur la semaine et de -1,25% pour cette seule séance de vendredi (il oscille désormais autour des 1,28$).
La conjoncture ne s'est pas améliorée en Europe ces 6 derniers mois mais l'action de Mario Draghi écarte le risque d'une explosion -jugée possible fin mai- de l'Eurozone.
Mais un 'Euro fort' ne constitue pas un avantage pour les pays du Sud dans les circonstances actuelles.

Cela n'empêchera pas les marchés de monter si la confiance revient: en terme d'analyse technique, Barclays Bourse souligne qu'un franchissement de la résistance de moyen long terme actuellement vers 3530 points, confirmé par une clôture au-dessus des 3600 points, libérerait un potentiel minimum pour un retour sur les 4000 points.

Après la décision de la BCE hier, les valeurs financières se classent en tête à Paris, à commencer par Crédit Agricole (+6,57% à 5,34 euros) qui bénéficie en outre d'un relèvement de recommandation de Morgan Stanley et J.P.Morgan. Sté Générale grimpe également de +6,8% mais BNP-Paribas se contentait de +1,7%.

Peugeot se place non loin derrière les banques sur le CAC40, grimpant de 6,5% à 6,44E euros, alors que le titre va être retiré de l'indice le 24 septembre prochain, au profit du chimiste belge Solvay.

L'Oréal perdait 2,8% à 98,04 euros, dans le sillage d'une dégradation de Morgan Stanley. Il est passé de 'pondérer en ligne' à 'sous-pondérer', en perspective d'un durcissement des conditions d'activité pour le numéro un mondial des cosmétiques les prochains mois.
Le compartiment des spiritueux a été vendu avec Pernod-Ricard (-3,39%) et Rémy-Cointreau (-4%).

Air France-KLM s'adjugeait +4,5% sur le SBF 120, après avoir annoncé un trafic en hausse de 0,6% et un coefficient d'occupation resté à peu près stable à 85,7% en août.

Neopost plongeait de 8% à 39 euros, de loin le plus lourd repli du SBF120, au lendemain de son point d'activité marqué par une croissance d'activité moins forte que prévu.

Faurecia aussi s'inscrit à contre-courant (-1,5%), pénalisé par une dégradation de conseil chez UBS de 'neutre' à 'vente', après la surperformance du titre le mois dernier.

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