Paris: timide repli, petits volumes, télécoms sanctionnées.

(CercleFinance.com) - Wall Street a bien trompé tout son monde avec une entame de matinée hésitante et même placée sous le signe de la consolidation: à la mi-séance, les indices US semblent déterminés à combler leur retard sur les places européennes qui avaient gagné 0,6% en moyenne la veille: le Dow Jones prend trentaine de points (à 13.680, nouveau record annuel), le 'S&P' prend 0,15% à 1.489 et le Russel-2000 pulvérise tous ses records avec +0,4% à 896,4Pts.

Le Nasdaq reste en retrait et cède 0,2% (il était attendu en légère hausse) malgré l'envolée de +10% de RIM.

Paris a consolidé au final de -0,59% (dans des volumes ridicules de 2,34MdsE) et efface ainsi ses gains de la veille. Le CAC40 a été principalement plombé par la chute collective des valeurs télécom : -4% sur Bouygues et Vivendi et -4,5% sur Fce Télécom
Pas de quoi faire douter les optimistes puisque l'indice phare se maintient bien au-dessus de l'ex-résistance des 3.730Pts (à 3.741Pt ce soir).
Pas de véritable pression à la baisse sur l'ensemble des places européennes qui ne cèdent que 0,35% (grâce à Milan qui progresse de +0,5% et malgré Francfort qui lâche 0,7%).

A noter que Madrid (-0,4%) n'a pas profité du succès de l'émission obligataire de la fin de la matinée (un emprunt syndiqué de 7MdsE à '10 ans' a été couvert 3,5 fois... au delà de toutes les espérances, grâce à un 'appétit pour le risque' qui fait son grand retour).

Outre-Atlantique, la saison des résultats a repris ce mardi midi avec notamment Dupont et Johnson & Johnson (qui bat le consensus), avant IBM et Google ce soir.

Les ventes de logements anciens pour décembre aux Etats-Unis, attendues en légère hausse à 5,1 millions sont ressorties à 4,95 millions, en repli de -1%: un chiffre qui contraste avec le 'boom' apparent des mises en chantier de logements neufs en décembre .

La surprise du jour demeure l'indice ZEW du 'sentiment économique' en Allemagne qui explose littéralement à la hausse (de +24,6 points, à 31,5, son plus haut niveau depuis mai 2010).

Les milieux d'affaire calquent leur optimisme sur celui de la bourse de Francfort (qui anticipe une forte croissance en fin d'année), lequel est loin d'être corroboré par les prévisions de la Bundesbank qui se montre beaucoup plus circonspecte.
De plus, la chute du Yen favorise la commercialisation de nombreux produits japonais -qui en dehors des voitures haut de gamme- rentrent en concurrence frontale avec ceux fabriqués en Allemagne.

La Banque du Japon a sans surprise aligné son objectif d'inflation sur celui du gouvernement mais a déçu les attentes des investisseurs les plus avides qui tablaient sur un nouvel assouplissement monétaire', indique Emman Xuereb, trader chez RTFX. 'Les faits sont les suivants: l'objectif du cours USD/JPY ayant déjà été atteint, les membres du comité de la BoJ ont reporté tout nouvel assouplissement quantitatif jusqu'à l'année prochaine', explique-t-il.

'Le comité de politique monétaire du Japon a annoncé une amplification de son dispositif d'achat massif d'actifs, principalement des obligations d'Etat, à un nouveau niveau fixé à 13.000 milliards de yens (110MdsE par mois) à partir de janvier 2014', ajoute Saxo Banque.

En outre, la première réunion de l'année 2013 de l'Eurogroupe a vu son patron Jean-Claude Juncker passer le flambeau à Jeroen Dijsselbloem, ministre néerlandais des finances. 'Lors de la réunion, les ministres des finances ont souligné les progrès de la Grèce', précise toujours Saxo Banque.

Sur le front des valeurs, Accor prend +1,8%, Alstom grimpe de 1% euros, après la publication par l'équipementier pour l'énergie et les transports d'un niveau de commandes de 5,1 milliards d'euros sur le dernier trimestre, en croissance de 3% en comparaison annuelle.

Essilor avance de 0,35%, alors que le leader mondial du verre ophtalmique a réaffirmé son objectif d'un chiffre d'affaires annuel de 1,5 milliard d'euros dans les pays à forte croissance d'ici 2015.
Côté replis, Michelin perd -2,7%, Eiffage -2,8% (suite à une note négative) et Iliad a fini lanterne rouge du SBF-120 avec -3,6% (la mise en place du réseau de Free prend du retard).

Parmi les valeurs plus modestes, Bigben Interactive dévisse de 3,6% au lendemain de l'annonce de son chiffre d'affaires à neuf mois, en croissance freinée par l'évolution contrastée des ventes dans les jeux vidéo.
Nicox explose à la hausse de +16,5% sur des rumeurs -non confirmées mais non démenties- d'OPA par Pfizer.

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