Paris:un scénario 'conte de fée' et des marchés qui exultent

Le 10/10/2013 à 19:26 | MAJ à 19:45

(CercleFinance.com) - -Tout le monde fait part ce soir de son soulagement, Mario Draghi comme Barack Obama, alors qu'une possibilité de solution se dessine sur la question du budget américain. Voilà donc écarté le risque d'un 'défaut' le 17 oct

(CercleFinance.com) - -Tout le monde fait part ce soir de son soulagement, Mario Draghi comme Barack Obama, alors qu'une possibilité de solution se dessine sur la question du budget américain.

Voilà donc écarté le risque d'un 'défaut' le 17 octobre auquel strictement personne ne croyait (avec 100% de gérants le jugeant inconcevable)... mais c'est l'occasion pour Wall Street de rebondir après 15 jours de molle consolidation.
A mi-séance, le Dow Jones (+1,6% à 15.040) affiche sa plus forte hausse depuis 3 mois et demi, de même que le 'S&P' qui reprend +1,75% (avec 98% de titres en hausse, presque un record) et le Nasdaq efface intégralement les 2% perdus mercredi soir.
Et comme un bonheur n'arrive jamais seul, Mr Dudley estime que le 'shutdown' va conduire la FED à repousser l'amorce d'une réduction du 'QE-3' (implicitement après l'entrée en fonction de Janet Yellen, ce qui signifie la poursuite des injections au moins jusqu'en mars 2014).

Avec un gain spectaculaire de +2,2%, le CAC40 a effacé en quelques heures la totalité des pertes subies au cours des 14 séances précédentes (avec 100% de titres en hausse et 3,5MdsE échangés).

La bourse de Paris affiche également sa seconde plus forte hausse annuelle -tout comme le Dow Jones-, la précédente remontant au 24 avril... mais le marché partait alors de très bas, et non pas d'un niveau proche des records annuels.

Les acheteurs ont payé dès l'ouverture avec une détermination qui supposait une totale certitude concernant une issue favorable des pourparlers entre les élus américains visant à mettre fin au 'shutdown'.

L'anticipation des initiés est devenue à 16H une information officielle, suivie vers 17H d'une conférence de presse du Chef de file des Républicains John Boehner qui appelle son camp à voter le principe d'une extension temporaire du plafond de la dette ('sous condition' mais le marché juge cette restriction de pure forme sans aucune importance).

L'Euro-Stoxx50 a profité de l'éclaircie américaine pour afficher un gain de +2,3% à 2.970Pts (sa meilleure clôture pour 2013), porté depuis quelques jours par un Mibtel littéralement euphorique (+1,5%) et un Ibex35 en ébullition (+2,35%).
Les 'bonnes nouvelles' s'enchainent aux Etats Unis mais sur les 4 séances écoulées, ce sont les places européennes qui grimpent inexorablement (après n'avoir que très faiblement consolidé).

L'officialisation de la nomination de Janet Yellen n'avait pas dopé Wall Street mercredi soir mais un 'effet ketchup' provoque une véritable furia haussière du secteur financier, la Vice-Présidente de la FED étant perçue comme l'alliée indéfectible des banques aux Etats Unis.

Le compartiment financier du CAC40 pour ce motif enregistre pratiquement sa plus forte hausse de l'année avec une envolée moyenne de +4%.
AXA a pris +5%, Sté Générale +3,8%, BNP-Paribas +3,5%, Crédit Agricole +3,2%.

Les opérateurs se ruent en priorité sur les valeurs qui ont le plus progressé cette année ou ces dernières semaines (les équipementiers avec Plastic Omnium et Faurecia à +5,2%), les valeurs télécom (Bouygues bondit de +4,8%, Orange de +3,6%), le titre Renault (+4%) puis des rachats à bon compte s'enclenchent sur les parapétrolières (CGG et Vallourec bondissent de plus de 4,5%).

Cercle Finance