Paris: une fin de séance singulière, mois de juillet record.

(CercleFinance.com) - Etrange fin de séance, singulière fin de mois calendaire.
Les évolutions du CAC40 au cours de la dernière demi-heure apparaissent totalement incohérentes par rapport à celles de Wall Street.

Qu'est-ce qui a 'fuité' -ou quelle rumeur a circulé à partir de 16H22 qui a fait bondir Wall Street de +0,5% supplémentaires (le Dow Jones inscrivant un nouveau record annuel à 15.635Pts et le Nasdaq à 3.638) ?

Quelle information -ignorée de Wall Street- a fait rechuter le CAC40 de 4.007 vers 3.972Pts (à 17H29, pratiquement le 'plus bas du jour) ?

Quel nouveau 'scoop' a propulsé l'indice 20Pts en avant durant le 'fixing' pour une clôture positive de +0,15% à 3.992 ?

Les places européennes ont toutes bénéficié d'un 'coup de baguette magique' à 17H35: l'Euro-Stoxx50 est repassé de -0,05% à +0,33%.

Quelques minutes plus tard, les indices US voyaient leur avance fondre symétriquement de -0,2% et à 18H, le 'S&P' ne gagnait plus que 0,3% et à 19H30, le Dow Jones affichait un score nul, le 'S&P' ne grappillait plus que +0,15% et le Nasdaq +0,28%.

Le 'coup de pouce' de 17H35 a cependant fait la différence car le CAC40 réalise sa meilleure performance mensuelle depuis octobre 2011 (+7%).

Si Wall Street termine en hausse de 0,4% ce soir, cela ne suffira pas pour battre les records de clôture d'il y a 15 jours mais juillet ressortira gagnant de 6 à 7%... là encore du jamais vu depuis plus de 18 mois... et le plus étonnant, c'est que par rapport à l'établissement des précédents records annuels du 22 mai dernier, les taux ne sont absolument pas détendus.
Le rendement des T-Bonds US est même au zénith à 2,69% ce soir, et celui des Bunds à 1,69%.

Wall Street -si l'on en croit les commentateurs- salue la hausse des créations d'emplois dans le secteur privé (selon les chiffres mensuels compilés par ADP): il y aurait un total de 200.000 nouveaux jobs là où le consensus en attendait +185.000.

La seconde 'bonne surprise' (et même double surprise) du jour provient d'une hausse de +1,7% du PIB américain au 2me trimestre (au lieu de +1 à +1,3% anticipé)... mais seconde surprise, c'est la révision à la baisse du PIB au 1er trimestre de +1,8% à +1,1%.

Il est vrai que le BEA (le bureau de la statistique gouvernementale américain) vient de revoir sa méthodologie de calcul, ce qui impacte l'ensemble des estimations sur les 8 précédentes... décennies (depuis 1929).
Enfin, l'indice PMI de Chicago pour juillet, anticipé autour de 54 est ressorti à 52,3 après 51,6 en juin... c'est moins bien que prévu (notamment au niveau de la consommation et de l'emploi), alors le marché et les commentateurs zappent complètement cette déception.

Comme de bien entendu, tout ce qui ne conforte pas la hausse des indices est balayé sous le tapis et on n'en parle plus, c'est même systématique !

Wall Street est désormais suspendu au communiqué de la Fed qui sera divulgué à 20h00. 'Les spécialistes interrogés s'attendent à ce que la Fed poursuive dans l'immédiat son programme de soutien à l'économie américaine en injectant sur les marchés plus de 85 milliards de dollars par mois sous la forme d'achats d'obligations et de titres hypothécaires', indique Daniel Gravier, directeur général de XTB France.

'Les deux facteurs qui viendront justifier un tel statu quo auprès des membres du FOMC sont l'emploi et la croissance aux Etats-Unis pour le deuxième trimestre 2013', poursuit le spécialiste.

'Elle va aussi préciser son calendrier de réduction de son programme d'achat d'actifs, un programme sensé débuter au mois de septembre prochain', souligne Vincent Ganne, analyste DailyFX pour FXCM.

Par ailleurs, selon des données corrigées de variations saisonnières, le nombre de chômeurs en Allemagne a diminué de 7.000 au mois de juillet, à 2,93 millions, alors que le consensus tablait sur une stabilité. Le taux de chômage correspondant est resté atone à 6,8%.

Dans la zone euro, le taux de chômage corrigé des variations saisonnières s'est établi à 12,1% en juin 2013, stable par rapport à mai.

Le taux d'inflation annuel de la zone euro est estimé à 1,6% en juillet 2013, stable par rapport au mois de juin, selon une estimation rapide publiée par Eurostat.

Sur le front des valeurs, Peugeot bondit de 6,6% à 9,6E, après avoir significativement réduit ses pertes au premier semestre et confirmé ses objectifs de réduction de consommation de de 'cash'.

Publicis qui chutait de -4% la, veille reprend +6,4% ce mercredi, ce qui impacte significativement le CAC40 à la hausse.

Vallourec avance de 2,9%, suite à l'annonce d'un résultat net part du groupe de 97 millions d`euros au premier semestre 2013, soit une hausse de 14,1% par rapport au premier semestre 2012 (le titre qui était lanterne rouge sur le CAC40 ce matin affichait en milieu d'après-midi la meilleure performance).

Schneider Electric grimpe de 3,1% à 59,81E, avec la confirmation de ses objectifs annuels après un premier semestre marqué par une croissance nulle de son chiffre d'affaires et un repli de 5% de son résultat net.

Suez Environnement s'adjugeait 2,5%, après avoir dégagé de solides résultats semestriels dans un environnement délicat à en croire les spécialistes de la valeur.
Saint Gobain (+2,2%) renouait en séance avec son zénith annuel des 35E.

EADS progressait de 1,1% suite à l'annonce d'un chiffre d'affaires semestriel en progression de 6% et la confirmation de son changement de dénomination au profit d'Airbus.

A l'inverse, Vinci perdait 0,8%, après avoir annoncé que le résultat net part du groupe s'élève à 748 millions d'euros au premier semestre 2013, en baisse de 4,7%.
Orange et Lafarge perdaient 1,25% et Technip fermait la marche avec -1,4%.

Teleperformance chutait de 6,4%, après avoir fait état d'un ralentissement de sa croissance organique au deuxième trimestre (+5,6% contre +11,5% au premier trimestre).

Nicox lâchait -4,1%, avec une forte augmentation de ses pertes au premier semestre sous l'effet de la disparition d'un paiement d'étape significatif de Bausch + Lomb.

Cegedim plongeait de -11,4%, la publication du groupe d'information médicale ressortant en deçà des attentes, avec un chiffre d'affaires de deuxième trimestre en baisse de 6,2% à 224,4 millions d'euros.

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