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Paris: une journée apparemment banale, repli sans intensité.

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(CercleFinance.com) - Si Wall Street s'était inscrit dans le vert comme on le constatait à 19H15 (+0,05% sur le Dow Jones à 13.960 et +0,03% sur le 'S&P' à 1.508Pts), le CAC40 aurait pu préserver les 3.770Pts et c'eut été un jeu d'enfant q

(CercleFinance.com) - Si Wall Street s'était inscrit dans le vert comme on le constatait à 19H15 (+0,05% sur le Dow Jones à 13.960 et +0,03% sur le 'S&P' à 1.508Pts), le CAC40 aurait pu préserver les 3.770Pts et c'eut été un jeu d'enfant que de rallier les 3.800Pts d'ici demain matin pour désactiver de nouveaux contingents de Turbo-puts.

Wall Street ne lâche rien, même plusieurs heures après la publication du PIB américain au 4ème trimestre qui passe de +3,1% (croissance) au 3ème trimestre à -0,1% (contraction) : mais pas d'inquiétude puisque la consommation des ménages progresse de +2,2% au 'T4' (comme à chaque période des fêtes en définitive) tandis que le nombre de mises en chantier progresse (curieusement, les ventes de logements neufs sont en repli, idem pour les 'anciens' en novembre et décembre).

A mi-séance, le Nasdaq progresse de +0,1% à 3.155 dans le sillage d'Amazon qui bondit de +5,5% à 276,5$ et flirte avec son record absolu, au lendemain de l'annonce d'une... perte trimestrielle.
Mais comme sa marge d'exploitation est bonne, il faut donc oublier tout le reste et y compris la révision en baisse de ses objectifs de ventes pour le T1 2013: Amazon n'a pas fait de bénéfices en 2012 mais le titre est au plus haut... si ce n'est pas de l'appétit pour le risque, c'est au moins une belle preuve de confiance du marché.

Le CAC40 perdait 0,25% avant la publication du PIB américain, il perd le double en clôture mais la tendance haussière n'est pas remise en cause, d'autant qu'un nouveau record annuel a été inscrit à 3.793Pts ce matin.

L'euro-Stoxx50 qui reculait de -0,3% à 14H30 lâche au final -0,62% uniquement à cause du plongeon de -3,35% de Milan dans le sillage de Saipem (-35%) et de sa maison mère ENI.

La stagnation du PIB américain semble n'avoir aucun impact sur les actions: les 3 'quantitative easing' n'ont aucun effet sur la croissance américaine (une fois déduites les dépenses de l'état) et le 3ème QE -qualifié d'illimité depuis mi-septembre- non plus.

Dans le détail, la contraction reste due à la baisse de 6,6% des dépenses de l'Etat (et notamment de celles du Pentagone) à l'approche du 'fiscal cliff'.
Il n'y a pas de quoi s'inquiéter puisque plus la conjoncture se dégrade, plus la FED va imprimer de papier-monnaie et maintenir les taux bas (fuite en avant dans la dette): son communiqué attendu à 20H15 devrait confirmer sa politique d'injection de liquidités sans objectif de date (mais seulement de taux de chômage).

Elle ne va certainement pas tarder à dévoiler de nouvelles mesures de relance et il n'y a donc aucune raison que les actions US ne battent pas de nouveaux records absolus sur fond de croissance zéro (comme en Europe où le DAX flirte avec son zénith historique) ou de diminution des bénéfices.
Et puis, le secteur privé aurait créé 192.000 emplois selon ADP en janvier (oublions vite la révision à la baisse des chiffres de décembre).

Il serait très facile de commenter de tels faits et de tels chiffres de façon totalement neutre et factuelle puis de banaliser l'échec de la politique monétaire de la FED par rapport aux buts affichés... mais il a tellement été écrit ces derniers temps que la croissance s'accélérait aux Etats Unis, que l'immobilier était reparti 'comme en 40' (alors que les 4 derniers chiffres publiés depuis une semaine démontrent le contraire) que faire 'comme si de rien n'était' ne semble pas tenable.

Mais Wall Street ne lâche rien puisque le recul du Dollar vers 1,3575E favorise les 'exportatrices'... et l'on ne s'inquiète pas davantage pour la conjoncture US du côté du pétrole puisque le baril prend 0,3% et tutoie les 98$ (à 97,75$): la croissance des émergents va demeurer forte et ce serait pure folie de penser que la stagnation économique de l'Europe et des Etats Unis puisse les affecter.

Quelques titres subissaient cependant de lourds dégagements à Paris, comme Steria (-7,85%), Altran (-6,15%), Alcatel (-5,45% à 1,215E), Peugeot (-3,8%) et Alstom (3,25%), Crédit Agricole (-2%), Bouygues (-3,15%) puis surtout le secteur parapétrolier avec -7,1% pour Technip, victime du 'profit warning' massif -tout autant qu'imprévu- de son concurrent Saipem (CGG perd -3%).

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