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Pétrole: le Brent soutenu par la Syrie et la Libye.

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(CercleFinance.com) - Entre la Syrie et la Libye, le cours brut n'a guère de raisons de baisser ce matin. Jeudi midi sur les marchés pétroliers, le contrat sur le baril de Brent de mer du Nord livrable en octobre grappillait 0,4% à 115,5 dollars,

(CercleFinance.com) - Entre la Syrie et la Libye, le cours brut n'a guère de raisons de baisser ce matin. Jeudi midi sur les marchés pétroliers, le contrat sur le baril de Brent de mer du Nord livrable en octobre grappillait 0,4% à 115,5 dollars, le WTI américain de même échéance prenant 0,5% à 107,8 dollars.

Si les cours de nombre de matières premières ont été éprouvés ces dernières 24 heures, tel n'est pas le cas du Brent qui est toujours campé sur les 115 dollars.

Une fois encore, la situation en Syrie tient le devant de la scène. Alors que la Russie semble adoucir sa position 'anti-intervention' contre les forces loyalistes de Bachar el-Assad, l'agence de presse Dogan faisait état ce matin de mouvements de troupes turques dans la région : un convoi comprenant 20 véhicules blindés serait arrivé dans le district frontalier d'Hatay, près de la ville de Yayladagı. 'Il semble que ces troupes soient destinées à être déployées le long de la frontière' turco-syrienne, ajoute l'agence turque.

De plus, hier, la commission des affaires étrangères du Sénat des Etats-Unis a voté, à une courte majorité, en faveur d'une intervention militaire limitée en Syrie. Il faudra maintenant que la chambre basse du parlement américain, la Chambre des représentants, vote cette même résolution pour qu'elle devienne effective, ce qui ne devrait pas intervenir avant la semaine prochaine.

Par ailleurs sinon surtout, la situation ne s'améliore pas en Libye, l'un des fournisseurs de brut de bonne qualité pour le continent européen. Selon Goldman Sachs, la production de ce pays a été ramenée à seulement 100.000 à 150.000 barils/jour, à comparer avec une capacité maximale de l'ordre de 1,3 ou 1,4 million de barils/jour qui avait été pratiquement atteinte juste avant le début de l'été.

Les analystes Matières premières de Commerzbank ajoutent que la production d'une importante zone de mer du Nord, les Forties, est actuellement affectée par des opérations de maintenance. En outre, des interruptions de production ont également touché des champs en Azerbaïdjan.

De ce fait, constate Commerzbank, les opérateurs se rabbatent sur les autres bruts disponibles. Ainsi, la prime sur l'un des barils de référence du Nigeria, le Qua Iboe, atteint déjà 3,6 dollars relativement au baril de Brent 'et pourrait bien atteindre les quatre dollars durant les trois prochains mois', pronostiquent les spécialistes.

Du côté américain cependant, c'est cet après-midi, avec un jour de décalage sur le calendrier habituel en raison du Labor Day férié de lundi, que l'Energy Information Agency (EIA) fera le point sur les stocks de brut et de produits pétroliers américains. La semaine précédente, le niveau des stocks de brut était remonté de 359,1 à 362 millions de barils.

Or les chiffres précurseurs de l'American Petroleum Institute (API) ont témoigné hier d'une baisse de 4,2 millions de barils, soit le double de ce qui était prévu. Un recul de la jauge de l'EIA n'est donc pas à exclure.

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