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Pétrole: le brut ne se remet pas de sa chute.

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(CercleFinance.com) - Les cours des barils ne parvenaient pas ce midi à se remettre des décrochages de l'ordre de trois dollars enregistrés hier soir. Jeudi midi, le contrat sur le Brent de mer du Nord livrable en mai grappillait 0,1% à 107,4 dol

(CercleFinance.com) - Les cours des barils ne parvenaient pas ce midi à se remettre des décrochages de l'ordre de trois dollars enregistrés hier soir. Jeudi midi, le contrat sur le Brent de mer du Nord livrable en mai grappillait 0,1% à 107,4 dollars, le WTI américain de même échéance restant stable à 94,4 dollars.

L'élément déclencheur de la baisse d'hier semble lié à l'état des stocks commerciaux de brut américains publiés par l'Energy Information Agency (EIA) : en hausse de 2,7 millions de barils par rapport à la semaine précédente, ils atteignent maintenant 388,6 millions de barils. Ce chiffre, qui constitue un record de 22 ans, est aussi supérieur de 7,2% à ce qu'il était un an plus tôt. L'accumulation de ces stocks dépasse aussi légèrement les attentes.

Que les stock d'essence et de distillats soient orientés en légère baisse n'a pas retenu l'attention des opérateur. Société Générale insiste aussi sur le fait que la demande moyenne US de produits pétroliers sur les quatre dernières semaines, un indicateur très suivi, a augmenté de 2,2% (+ 391.000 barils/jour) à 18,55 millions de barils/jour. 'Cette tendance reflète le récent élan d'optimisme quant à la marche de l'économie américaine', notent les spécialistes.

Les opérateurs se focalisent sur le fait qu'en dépit d'une meilleure santé de l'économie américaine, la production US de brut et les importations surclassent toujours les tendances de la demande.

Les analystes de Société Générale notent aussi que l'importante partie des stocks de brut entreprosée à Cushing, le point de livraison du WTI dans l'Oklahoma, devrait maintenant baisser puisque les oléoducs permettant d'évacuer le brut vers le Sud du pays, et notamment les raffineries concentrées sur la côte du golfe du Mexique, se multiplient.

Reste que les dernières chiffres, comme les créations de postes aux Etats-Unis en mars mesurées par ADP, se sont avérés décevants, et que les indicateurs européens ne sont toujours pas engageants.

Il semble aussi que le sentiment des investisseurs sur l'évolution des prix des matières premières ne cesse de se détériorer. Dans sa dernière livraison de la revue hebdomadaire Commo Hebdo, Natixis écrivait aussi : 'le marché du brut pourrait être excédentaire à court terme. La hausse de la production en Amérique du Nord et en Afrique, ainsi que la faible hausse de la demande mondiale va progressivement accroître la pression sur les pays de l'OPEP

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