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Pharmagest: 'l'e-santé est un relai de croissance majeur'.

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(CercleFinance.com) - Après l'annonce par le Groupe Pharmagest d'une croissance de près de 12% au titre du premier trimestre 2013, son directeur général Dominique Pautrat a accepté de répondre aux questions de CercleFinance. CercleFinance : L'

(CercleFinance.com) - Après l'annonce par le Groupe Pharmagest d'une croissance de près de 12% au titre du premier trimestre 2013, son directeur général Dominique Pautrat a accepté de répondre aux questions de CercleFinance.

CercleFinance : L'activité pharmacie France, principale contributrice au chiffre d'affaires, a vu ses revenus s'accroitre de près de 5%. Sur quels facteurs repose cette croissance ?

Dominique Pautrat : Ce rythme de croissance, conforme à celui que nous avons observé ces trois dernières années, s'appuie sur une dynamique commerciale à double détente, c'est-à-dire fondée à la fois sur l'accompagnement de clients existants et sur la conquête de nouveaux clients.
Cette politique nous a conduits à un renforcement de notre structure commerciale, dont nous recueillons pleinement les fruits.
Dans ce contexte, le léger recul (-1,8%) des ventes de produits périphériques est tout à fait normal, car il correspond simplement à l'épuisement d'un phénomène de migrations de notre base de clientèle.

CF : Avez-vous des objectifs de développement dans votre coeur de métier ?

DP : Nous ne visons qu'une stabilité, voire une progression modeste de notre part de marché en pharmacies, qui se monte actuellement à environ 43% (soit 9.800 officines), compte tenu de la grande stabilité qui caractérise le secteur.
En effet, les pharmaciens se montrent attachés à leurs systèmes informatiques et ce n'est en général qu'avec l'arrivée de nouveaux propriétaires que les officines songent à en changer. De plus, le nombre de pharmacies évolue peu en France, limitant donc les possibilités d'acquisition de nouveaux clients.

CF : Votre publication a notamment été marquée par un bond de 60% des revenus de votre activité laboratoires. Un tel rythme vous paraît-il durable ?

DP : Il ne s'agit que d'un phénomène exceptionnel et nous ne nous attendons donc pas du tout à ce qu'il se renouvelle à l'avenir. Cette croissance est liée au débouclage simultané de nombreux dossiers, qui ont probablement été stoppés l'année dernière en raison des incertitudes qui prévalaient dans le secteur de la santé.
Un retour à une croissance plus normale dans cette activité ne constituera donc nullement une déception, d'autant plus que notre modèle économique, pour les laboratoires comme pour les pharmacies, est fondé sur la récurrence des revenus.

CF : Qu'attendez-vous de votre développement dans l'e-santé ?

DP : L'e-santé représente un important relai de croissance pour Pharmagest : d'ici cinq ans, ce marché devrait représenter environ 15 milliards d'euros en Europe, dont trois à quatre milliards pour la seule France.
Dans ce secteur en plein essor, si nous ne visons qu'une part de marché modeste aux côtés de grands acteurs tels qu'Orange Santé, nous voulons nous positionner comme un opérateur hyperspécialisé et répondant parfaitement aux attentes des clients.
Pour cela, nous avons mis en oeuvre une politique visant à disposer d'une forte autonomie d'infrastructure. Ainsi, nous avons déjà obtenu deux agréments d'hébergement des données de santé et l'inauguration de notre data center est prévue dans quelques jours. Nos avancées nous ont déjà permis d'être sélectionnés pour notre projet E-Chronic/E-Nephro - dédié à la prise en charge par télémédecine de l'insuffisance rénale chronique - dans le cadre de l'appel à projets E-Santé n°2 des investissements d'avenir.

CF : Pharmagest a indiqué 'maintenir sa démarche de recherche de croissances externes'. Quel type de cible souhaitez-vous privilégier ?

DP : Deux champs d'investigation retiennent notre attention: d'une part, les opérateurs éditeurs de logiciels pour pharmacies dans les autres grands pays européens, et d'autre part, les acteurs ayant des intérêts stratégiques dans l'e-santé, dans le sillage de notre investissement dans la start-up canadienne Groupe Domedic Inc. à l'automne 2011.

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