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Plombé par ses résultats, Carrefour chute lourdement en Bourse

Le titre Carrefour chute après ses résultats annuels

Le titre Carrefour chute après ses résultats annuels - Loïc Venance-AFP

Les résultats de Carrefour sont passés dans le rouge en 2017, avec une perte nette de 531 millions d'euros. Conséquence directe, son titre reculait fortement à la Bourse de Paris.

Nouvelle séance difficile pour Carrefour, qui perd plus de 6% ce jeudi à la Bourse de Paris, après la publication de ses résultats annuels. Malgré l'arrivée d'Alexandre Bompard à sa tête en juin dernier, le distributeur français ne s'en sort toujours pas. Pire, ses résultats sont tombés dans le rouge en 2017, avec une perte nette de 531 millions d'euros, contre un bénéfice de 746 millions d'euros en 2016.

Dans un communiqué, le groupe explique les mauvais résultats par des éléments exceptionnels, qui ont pesé pour plus de 1,3 milliard d'euros dans les comptes de la société. Ce chiffre intègre "une charge comptable de dépréciation d’une partie du goodwill de l’Italie ainsi que des dépréciations d’actifs liés au parc des magasins ex-DIA."

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- © Evolution du titre Carrefour

Pas d'amélioration notable à attendre en 2018

Sans ces éléments, Carrefour aurait donc enregistré un bénéfice de 773 millions d'euros, mais en baisse tout de même de 25%. Il faut dire que le groupe connait toujours de grande difficultés en France où ses marges s'érodent, subissant "une forte pression concurrentielle" et les pertes opérationnelles engendrées par la fermeture des ex-magasins Dia (-150 millions d'euros en 2017). 

Pour ce qui est des perspectives, Carrefour rappelle qu'il est pleinement mobilisé autour de l’exécution de son plan 'Carrefour 2022' présenté en début d'année. S’agissant de l’exercice 2018, le groupe s'attend à ce que les résultats restent sensibles à l’évolution des taux de change, en particulier le real brésilien, mais refuse de donner plus d'indications précises. Pour les analystes d'Oddo, qui suivent de près le dossier, il est ainsi encore trop tôt "pour 'acheter' le Plan de transformation dont les risques d’exécution sont réels, sachant que le premier semestre 2018 sera particulièrement difficile".

S.B.